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Restriction de l'accès au Mont-Blanc : "La montagne, ce n'est pas une croisière"

Le maire de Saint-Gervais, Jean-Marc Peillex, estime "normale" la décision de la préfecture de Haute-Savoie de limiter le nombre de places au refuge du Goûter.

Article rédigé par franceinfo
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Le refuge du Goûter, situé à 3 835 mètres au dôme du Goûter, sur le trajet du Mont-Blanc (3 octobre 2012). (JEAN-PIERRE CLATOT / AFP)

La préfecture de Haute-Savoie a prolongé mercredi 1er août la restriction d'accès au plus haut sommet des Alpes, le Mont-Blanc, par l'itinéraire de l'aiguille du Goûter. Seules 120 personnes à la fois ont accès au refuge. "La montagne, ce n'est pas une partie de plaisir, ce n'est pas une croisière", a expliqué jeudi sur franceinfo le maire de Saint-Gervais et conseiller départemental du canton du Mont-Blanc, Jean-Marc Peillex. "Il est normal comme pour tout hébergement de nuit que l'on ne force pas la porte lorsqu'il n'y a plus de place".

Il est inadmissible que des agences de voyages continuent à vendre le Mont-Blanc comme une croisière sur le Danube

Jean-Marc Peillex, maire de Saint-Gervais

avec franceinfo

Si les conditions de sécurité ne sont parfois pas bien respectée par les 20 000 personnes qui tentent l'ascension chaque année, ce n'est pas uniquement de la faute de ceux "qui transgressent les règles", c'est aussi celle des agences de voyage, selon Jean-Marc Peillex. "Il est anormal que l'on fasse croire, comme certaines agences de voyage, que le Mont-Blanc ce n'est que 2/5 en difficulté. C'est un scandale d'avoir des gens qui ont pignon sur rue qui sont capables de vendre une ascension à 4 800 mètres dans des conditions qui sont parfois extrêmes, et où il y a des accidents", s'indigne-t-il.

"Cette restriction permet de vérifier les conditions d'accès", explique l'élu de Saint-Gervais, affirmant que "lorsque la prévention n'est pas accompagnée de sanction, il y en a qui en jouent". Pour lui, prévoir un refuge avant le début de l'ascension est "naturel", et il ne devrait pas y avoir de surprise à l'arrivée du refuge du Goûter : "Quand on monte on prépare son ascension. Il faut donc du matériel, regarder la météo, prendre un guide local et réserver sa place en refuge".

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