Miraculée, l'alpiniste Elisabeth Revol raconte son calvaire
Elisabeth Revol a failli perdre la vie dans l'Himalaya. L'alpiniste française, rentrée en France, raconte quand l'aventure s'est transformée en cauchemar.
Depuis son lit d'hôpital à Sallanches (Savoie), Elisabeth Revol revient sur les terribles heures près du sommet du Nanga Parbat (8 126 m), et sur le moment où son expédition a viré au drame. "J'ai dû passer une nuit à l'extérieur, sans équipement, sans duvet, sans tente, sans nourriture, sans rien, raconte-t-elle. Si je veux sauver ma peau, il n'y a qu'une solution, c'est vers le bas". L’alpiniste de 37 ans vient de gravir le 9e sommet du monde. Dans la descente, son coéquipier polonais, victime d'ophtalmie des neiges et d'œdème cérébral, ne peut plus avancer.
"Victime d'hallucinations"
Elisabeth Revol est prise alors par l'ivresse de l'altitude : "J'ai eu des hallucinations pendant la nuit, j'imaginais que des personnes m'amenaient du thé chaud. En échange, une dame m'a demandé ma chaussure. Le matin, je me suis réveillée, j'avais simplement ma chaussette."
À un moment, "j'ai vu deux frontales qui arrivaient. J'ai commencé à hurler. Je me suis dit, c'est bon quoi", dit-elle avant d'éclater en sanglots. Rapatriée en France, l'alpiniste est soignée pour gelures graves aux mains et au pied gauche. Le corps de son compagnon de cordée, Tomek Mackiewicz, repose sous les neiges de "la montagne tueuse".
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