Ski : le champion olympique Clément Noël juge "absurde" l'attribution des Jeux asiatiques d'hiver à l'Arabie saoudite
Le champion olympique du slalom s'en est également pris, lundi, à la Fédération internationale de ski, pas assez concernée par l'environnement selon lui.
Le champion olympique de slalom, Clément Noël n'a pas mâché ses mots, lundi 10 octobre lors d'une conférence de presse. Interrogé sur la décision d'organiser les Jeux asiatiques d'hiver en Arabie saoudite, mais également sur l'impact du réchauffement climatique, le champion olympique du slalom à Pékin en 2022 a donné son avis, très tranché.
"C'est absurde de mettre (les Jeux asiatiques d'hiver) là-bas", a lancé Clément Noël, six jours après l'attribution de l'édition 2029 de la compétition à Neom, une mégapole futuriste en construction dans le désert montagneux du nord-ouest du riche État pétrolier du Golfe. "Point de vue écologique, ça parait être une catastrophe mais je ne connais pas assez le projet pour en parler. Moi je connais l'aspect sportif, et à ce niveau, l'Arabie saoudite n'a rien à faire dans les milieux de montagne, personne ne regarde ça, personne ne fait ça. Les skieurs, on veut courir dans des lieux imprégnés de l'histoire de nos sports. C'est décevant de voir des Jeux dans des pays qui n'ont pas la culture montagne."
"Ne pas faire des aller-retours entre les États-Unis et l'Europe"
Interrogé sur l'impact du réchauffement climatique sur son sport, le Vosgien a demandé à ce que les habitudes "changent, avec nos instances à nous, pour contenir ce réchauffement climatique dans des proportions convenables."
"Il faudrait déjà que la Fédération internationale de ski (FIS) prenne le problème à bras le corps. On a l'impression qu'on n'entend jamais parler d'environnement à la FIS. La première mesure serait d'adapter le programme pour faire le moins de kilomètres possible dans la saison, ne pas faire des aller-retours entre les États-Unis et l'Europe, ne pas rajouter d'étapes en Chine parce qu'ils veulent faire la promotion de leur montagne. Que la FIS propose et on sera les premiers à s'impliquer. Mais nous, tous seuls, on ne peut pas boycotter des épreuves trop lointaines. Mon job reste d'être performant sur des skis l'hiver", a conclu le Français de 25 ans. La Coupe du monde de ski débute sa saison à la fin du mois à Soelden, en Autriche.
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