Cet article date de plus de trois ans.

Ouverture des stations de ski : "Si la demande explose, nous ne pourrons pas prendre en charge toutes les urgences", selon un chirurgien

"On est déjà aujourd'hui sur un délai de presque une semaine, pour pouvoir gérer les urgences chirurgicales traumatologiques", alerte ce dimanche sur France Bleu Didier Legeais, chirurgien et président de l'Ordre des médecins de l'Isère.  

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Le peloton de gendarmerie de haute montagne de Modane intervient sur les pistes de la station de Tignes pour évacuer un skieur blessé, à Bourg-Saint-Maurice, le 5 février 2020. (YANN FOREIX / LP / MAXPPP)

"Si demain la demande explose, nous ne pourrons pas, en toute sécurité et en toute qualité des soins, prendre en charge toutes les urgences de traumatologie de la montagne", a affirmé le docteur Didier Legeais sur France Bleu Isère dimanche 7 novembre. Le chirurgien et président de l'ordre des médecins de l'Isère réagissait aux annonces de Jean Castex samedi sur le protocole qui accompagne la réouverture des stations de ski cet automne, après la fermeture l'hiver dernier à cause du Covid-19.

Une réouverture qui implique aussi le retour des accidents, selon le médecin. "L'ouverture des stations de ski c'est pour le bassin grenoblois une centaine d'urgences traumatologiques par jour qu'il va falloir gérer", a-t-il indiqué. "Les médecins de montagne vont, comme toujours, répondre à la demande et gérer la petite traumatologie mais pour les services d'urgence grenoblois c'est une centaine de malades qu'il faut hospitaliser quelques heures ou parfois quelques jours".

Plan blanc déclenché

Or, la crise qui touche le secteur de santé n'épargne pas l'hôpital, qui manque déjà de personnel : "On est déjà aujourd'hui sur un délai de presque une semaine, pour pouvoir gérer les urgences chirurgicales traumatologiques qui arrivent dans nos services actuellement", a ajouté le docteur Legeais.

À la demande de l'Agence régionale de santé, l'hôpital de Grenoble ainsi que celui de Voiron, à une trentaine de kilomètres, ont déclenché le plan blanc (outil qui permet à chaque établissement de santé de mobiliser des moyens supplémentaires pour faire face à l'afflux de patients) à cause de la pénurie de professionnels soignants.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.