Ski alpin : pourquoi il ne faut pas manquer le week-end de coupe du monde à Val d'Isère
Alors que c'est celle de football qui cannibalise toute l'attention du moment, la Coupe du monde masculine de ski alpin fait étape samedi 10 et dimanche 11 décembre en France, à Val d'Isère. La station savoyarde organise son historique critérium de la première neige, avec, au programme, un slalom géant le samedi, et le premier slalom de la saison le dimanche. L'occasion de plonger dans une saison de ski alpin jusque-là tronquée par la météo (4 courses annulées sur 9). Et ce alors que les championnats du monde 2023 auront lieu en France, à Courchevel-Méribel, du 5 au 19 février.
Parce que Clément Noël lance sa saison
Le patron reprend du service, et il a les dents longues. Sacré champion olympique de slalom en février 2022 à Pékin, Clément Noël rechaussera les skis pour la première fois cette saison à Val d'Isère. Natif des Vosges, le slalomeur français est toutefois chez lui dans la station de Jean-Claude Killy, puisqu'il y a fait toutes ses classes depuis ses 15 ans. Cela fait d'ailleurs plus d'une semaine que Clément Noël peaufine sa préparation au pied du col de l'Iseran, aux côtés de l'autre enfant du pays : Victor Muffat-Jeandet. "Tout va bien, je suis calme et serein, a assuré Noël à Ski Chrono, On a des conditions hivernales, ça devrait se transformer en bonne glace comme on a l’habitude d’avoir sur la Face, ça devrait être cool". Vainqueur la saison passée, avant un hiver décevant en Coupe du monde, Clément Noël espère bien rempiler et repartir du bon pied dans sa quête du petit globe de cristal de slalom.
Parce qu'Alexis Pinturault est en forme
Les sensations reviennent pour Alexis Pinturault. Après un hiver 2021-2022 cauchemardesque, le vainqueur du gros globe de cristal 2021 est de retour au premier plan en ce début de saison, lui qui a désiré couper plus longtemps que d'ordinaire l'été dernier. Surprenant troisième du super-G de Beaver Creek, le skieur de Courchevel s'est offert un premier podium en vitesse depuis 2014 en Coupe du monde, lui le spécialiste des épreuves techniques (slalom, slalom géant). Ce qui lui permet d'aborder le week-end de technique à Val d'Isère en pleine confiance. "Ça faisait un moment que je n'étais pas monté sur un podium, je le savoure. Ça faisait presque un an, il y avait un trou. Ça fait plaisir. J'espère me servir de cette dynamique pour construire l'avenir", a d'ailleurs prévenu Pinturault après Beaver Creek, "Il faudra serrer les dents à Val d'Isère, comme toujours". Et pourquoi pas s'offrir une 35e victoire en Coupe du monde ? Après tout, le Français s'est déjà imposé quatre fois dans cette station (2 fois en slalom, 2 fois en slalom géant).
Parce que la face de Bellevarde ne déçoit jamais
Comme dans le cyclisme, le ski a ses pentes mythiques. Sur les flancs du col de l'Iseran, maintes fois empruntés par le Tour de France, se trouvent Val d'Isère et sa mythique face de Bellevarde. Une piste de près de trois kilomètres de long, avec une pente moyenne à 32,10% et des passages jusqu'à 72% (!). Dessinée pour les JO d'hiver d'Albertville en 1992, elle est l'une des plus craintes par les skieurs. Et c'est sur sa portion basse que se dérouleront le slalom géant et le slalom de ce week-end. Au-delà de sa pente, "la Face" est terriblement redoutée car elle pousse souvent à la faute ceux qui la défient, avec de nombreux mouvements de terrains, et rarement de bonnes sensations sous les skis. D'autant que les tracés y sont souvent plus serrés.
Parce que Marco Odermatt repousse les limites
Vainqueur du gros globe de cristal la saison passée, le phénomène suisse Marco Odermatt semble reparti sur le même rythme cet hiver. Et le cannibale suisse a un appétit insatiable. Déjà en tête du classement général après cinq étapes de la Coupe du monde (1 slalom géant, 2 Descentes et 2 super-G), le champion olympique de slalom géant espère bien l'emporter une deuxième fois de suite sur la face de Bellevarde. Ultra-polyvalent, le skieur de 25 ans s'impose comme la nouvelle bombe du ski mondial, capable de briller en vitesse et en technique, avec un goût prononcé pour le slalom géant. Une polyvalence qui lui permet d'ailleurs de distancer son principal concurrent pour le gros globe, Aleksander Aamodt Kilde, qui ne s'aligne qu'en vitesse. A Val d'Isère, Marco Odermatt aura donc l'occasion d'accroître son avance. Et d'assoir sa domination sur le circuit.
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