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Ski alpin : "La première fois de ma vie que je verse des larmes de joie", savoure Pinturault

"C'est le meilleur cadeau que je pouvais me faire", a plaisanté Alexis Pinturault, vainqueur du classement général de la Coupe du monde de ski alpin grâce à sa victoire sur le géant de Lenzerheide (Suisse) le jour de ses 30 ans.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Alexis Pinturault remporte le gros globe de cristal après sa victoire sur le géant de Lenzerheide, samedi 20 mars 2021. (GABRIELE FACCIOTTI/AP/SIPA / SIPA)

Comment vivez-vous votre triomphe aujourd'hui ?
Alexis Pinturault : "C'est sûr que c'est le plus beau jour de ma carrière, c'est en plus mon anniversaire (30 ans). Depuis le début de la saison je me disais que les choses pouvaient se finir de la plus belle des manières à Lenzerheide, le jour de mon anniversaire, c'est ce qu'il s'est passé avec le petit globe, le gros globe aujourd'hui, le meilleur cadeau que je pouvais me faire.

Que représente ce trophée ?
AP : "Cela fait de grosses années que je travaille pour. C'est sensationnel, il y avait beaucoup d'émotions aujourd'hui et après Kranjska Gora (Slovénie, sortie de piste le week-end dernier), je pense que vous m'avez tous eu au téléphone et entendu la voix fébrile que je pouvais avoir, c'était un moment difficile, je savais que tout se passerait lors de la finale, qu'il fallait revenir sur l'essentiel, attaquer. Pour le gros globe, je réaliserai surtout demain (lors de la remise des trophées). Je sais que je suis premier, que je resterai premier, et c'est quoi qu'il en soit un moment très spécial. C'est la première fois de ma vie que je verse des larmes de joie."

"Je peux dire aujourd'hui que je suis fier de moi."

À quel point vous êtes vous investi pour atteindre ce niveau ?
AP :
"Je n'ai pas envie de dire que ce sont des sacrifices, parce que ce sont des choix que j'ai fait pour ma carrière, dans lesquels j'ai toujours voulu me sentir bien. Mais il y a beaucoup de gens qui n'étaient pas prêts à faire tous ces choix. C'est sûr que ça demande de prendre un certain nombre de décisions, de passer beaucoup de temps à l'entraînement, de boire moins de bière, de passer moins de soirée dehors, faire moins de restaurants, mais c'est aussi une vie très riche, forte en émotions. Une vie difficile par moment, mais très belle quand ça paie. Il y a plus de mauvais moments dans une carrière, mais les bons moments sont tellement beaux qu'ils nous font vite oublier les mauvais. Je peux dire aujourd'hui que je suis fier de moi."

Ce gros globe peut-il vous libérer ?
AP :
"Quand on regarde mon palmarès, j'ai déjà réussi beaucoup de choses. Il y a toujours des choses qu'on peut améliorer, ça sera l'objectif des années à venir. Le gros globe c'était un des plus gros objectifs de ma carrière, si ce n'est le plus gros avec les Jeux Olympiques et les médailles d'or. Peu d'athlètes en ont plusieurs, ça montre à quel point c'est difficile. Je pourrai désormais me concentrer sur autre chose, on verra, ça me permettra de faire certains choix que j'avais peur de faire à l'époque, parce qu'il y avait toujours le gros globe en tête. Maintenant que j'ai gagné une fois le gros globe, j'irai peut-être moins m'entraîner sur certaines épreuves, moins prendre le départ de certaines épreuves. Pour préparer encore mieux les Jeux Olympiques ou les prochains mondiaux. Peut-être que les choses seront un peu plus facile. Je ne sais pas si c'est vrai, mais on dit souvent que le premier, c'est le plus dur!"

Avec qui avez-vous envie de partager ce moment ?
AP : "Déjà ma femme est là (Romane, également son attachée de presse), j'en suis très heureux. J'aurais aimé que ma famille soit là, j'ai la chance d'avoir mon père qui est venu. Et puis avec l'équipe, les partenaires. Ce sont des gens qui nous accompagnent toute une saison, plusieurs saisons, des années, des dizaines d'années et avec qui ont partage des moments fabuleux, des moment humains, de vie, remarquables"

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