Cet article date de plus de dix ans.

Fenninger : "pas sûre de moi"

L'Autrichienne Anna Fenninger, qui a remporté la Coupe du monde 2014, a raconté vendredi comment elle avait du mal, jeune, à assumer les espoirs placés en elle dès ses premiers exploits: "tout le monde me voyait comme la prochaine à gagner le général".
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

A quel moment dans la saison avez-vous commencé à penser qu'il était  possible de gagner ce grand globe de cristal?
Anna Fenninger
: "Je pense que c'est cette semaine, mercredi. A Are (en Suède,  l'avant-dernière étape de la saison féminine, ndlr), cela me semblait si loin  parce que tant de points me séparaient de Maria (Höfl-Riesch). Je ne pensais  pas gagner deux fois en géant à Are. Maria n'était pas au mieux, je pense  qu'elle peut skier mieux que ce qu'elle a fait en géant à Are. Après ce  week-end en Suède, pour la première fois en arrivant à Lenzerheide, j'ai  commencé à y penser. Mais en descente, je n'ai pas skié comme je l'avais fait  dans la course précédente. J'étais très nerveuse, parce que c'était la première  fois que je commencais à y penser".

Marcel Hirscher, qui comme vous a remporté le classement général de la  Coupe du monde et pourrait le gagner une troisième fois au terme du week-end,  racontait que vous vous connaissiez depuis l'âge de 5 ans... 
A F
: "Nous avons grandi dans la même région, on skiait beaucoup ensemble  quand nous étions enfants, nous étions dans la même école, aussi dans la même  classe. C'est une chose spéciale de le voir au sommet en ce moment. C'est une  histoire sympa et une personne cool. Nous avons disputé des courses ensemble,  c'est sûr. Quand on est enfant, il n'y a pas autant de différences physiques.  Filles et garçons peuvent faire les mêmes courses et s'amuser".

Il racontait que vous étiez perçus très jeunes comme la nouvelle  Annemarie Moser-Pröll et lui le nouveau Herman Maier. Etait-ce difficile?
A F
: "C'était très difficile. J'ai commencé à 17 ans en Coupe du monde. Je me  sentais seule et trop jeune. Je faisais toutes les disciplines, cela faisait  beaucoup en peu de temps. Comme à 16 ans j'avais gagné le classement général de  la Coupe d'Europe (l'antichambre de la Coupe du monde), il y avait beaucoup de  pression extérieure, tout le monde me voyait comme la prochaine à gagner le  général. Marcel, lui, a toujours son père à ses côtés. Moi je n'étais pas toute  seule, j'avais des entraîneurs mais il fallait que je comprenne leur manière de  fonctionner. Tout était nouveau et je ne me sentais pas sûre de moi. A 20 ans,  j'ai décidé de cesser de faire toutes les disciplines parce que je n'avais pas  la forme physique pour. J'ai décidé de me concentrer d'abord sur le super-G et  la descente, et cela m'a aidée".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.