Pinturault, Baud, Fayed, Muffat-Jeandet, les Français à suivre à Beaver Creek
Celui qui devrait briller
Alexis Pinturault
Depuis le début de la saison, Alexis Pinturault est le leader de l’équipe de France. Médaillé de bronze du slalom géant à Sotchi, le skieur de Courchevel était ultra-ambitieux à l’orée de cette nouvelle saison. Pour l’instant, le bilan est mitigé avec une seule victoire – au super combiné de Kitzbuehel fin janvier – et quatre podiums (trois en slalom géant, un en Super-G), mais aussi de vraies difficultés en slalom : 4 sorties de piste et une 4e place comme meilleur classement - en Suisse - en 8 courses. Trop peu pour celui qui vise le classement général de la Coupe du monde. Actuellement 4e, à un souffle de Felix Neureuther (654 contre 662 points) mais très loin de Marcel Hirscher (1014 points), il arrive aux Etats-Unis avec l’ambition de décrocher son premier titre mondial. Pour cela, il a multiplié ses chances en étant engagé sur quatre courses : le Super-G (mercredi 4), le super-combiné (dimanche 8), le géant (vendredi 13) et le slalom (dimanche 15). Toujours placé mais jamais gagnant à Schladming il ya deux ans (3 fois sixième, une fois cinquième), il veut monter sur la "boîte" cette année. Sur la plus haute marche, ça serait encore mieux.
Les outsiders à suivre
Guillermo Fayed
L’une des bonnes surprises de l’hiver ! Le spécialiste de la vitesse n’a jamais vraiment brillé dans les grands rendez-vous. Sa meilleure place en descente reste une 21e place à Schladming en 2013, mais son début de saison laisse espérer le meilleur. Il est actuellement troisième au classement de la descente avec deux podiums : une 2e place en ouverture à Lake Louise et une 3e à Kitzbuehel fin janvier. Les premiers de sa carrière en 95 courses. A 29 ans, il semble au meilleur de sa forme. A lui de confirmer samedi 7 lors de la descente où le Norvégien Kjetil Jansrud, leader de la Coupe du monde, sera favori.
Marie Marchand-Arvier
Après des JO de Sotchi traumatisants pour le ski tricolore féminin et particulièrement pour elle (2 abandons en vitesse), Marie-Marchand Arvier retrouve peu à peu des couleurs cette saison. Elle a goûté à nouveau au Top 10 (une 9e place à Val d’Isère). C’est faible, mais dans une équipe féminine, où aucune skieuse n’a signé un Top 5 cette saison, la moindre éclaircie est une bouffée d’oxygène. Engagée en descente (vendredi 6) et en Super-G (ce mardi), elle aura moins la pression qu’en Russie où elle était la seule engagée dans les épreuves de vitesse.
Tessa Worley
Marion Rolland absente, Tessa Worley est l’unique championne du monde tricolore en piste à Beaver Creek. La skieuse du Grand-Bornand est remontée sur les skis après sa blessure (ligament croisé), mais la forme tarde à revenir. Pourtant, la meilleure place pour une skieuse française cette saison c’est elle : 7e du Géant lors de l’ouverture de la saison à Sölden. Une place d’honneur qui laissait présager de belles choses. Mais depuis, les espoirs sont retombés. Worley a été coupée dans son élan avec sa sortie de piste à Aspen fin novembre. Elle n’a pas envie de forcer les choses. "Je n’arrive pas à me lâcher à 100%. Je sais aussi que je veux être patiente. Je pense à toutes les saisons qui me restent à faire. Je ne veux pas me brûler les ailes pour un Championnat du monde". Pourtant lors du Super-G (ce mardi) et plus encore lors du géant (jeudi 12), où elle aura un titre à défendre, elle sera quand même attendue.
Victor Muffat-Jeandet
Avec Guillermo Fayed, il est l’autre bonne surprise chez les garçons. A 25 ans, le skieur de Bonneval-en-Arc se révèle cette saison. C’est simple, après Pinturault, il est le deuxième meilleur Français au classement général de la Coupe du monde (11e). Son fait d’armes : une 2e place sur le super-combiné à Wengen. Régulier en slalom où il a navigué autour du Top 10, il a également deux belles 5e places en Géant en début de saison à Sölden et … Beaver Creek. Sur les pistes américaines, celui qui ferraillait avec Marcel Hirscher chez les jeunes, sera une réelle chance de médaille pour le clan français qui comptera sur lui pour le super-combiné (dimanche 8), le géant (vendredi 13) et le slalom (dimanche 15).
Adeline Baud
Les satisfactions féminines sont donc rares en ce début de saison. Mais dans la grisaille, le sourire d’Adeline Baud réchauffe les cœurs du staff tricolore. Le premier Top 10 de sa carrière (9e) à Kuethai (Autriche) a matérialisé les progrès constants de la skieuse des Gets. Elle aborde ses premiers Mondiaux sans pression. "Ca passe ou ça casse", assure-t-elle.
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