La course la plus dure !
Didier Cuche avait annoncé la couleur bien avant la course en balançant un avis définitif sur la piste. « Un champ de papates ! », avait indiqué le Suisse à lissue de la reconnaissance, seul passage autorisé pour les coureurs dans cette épreuve. Pas de « Kartofeln » sous la neige mais des petites bosses régulières qui allaient jouer un vilain à lensemble des skieurs, Cuche compris. Ce nétait pas holiday on ice mais on a bien glissé sur la pente germanique. Trop de vitesse et cétait une porte manquée. Pas assez et on se retrouvait à 3 ou 4 secondes à larrivée. Les dix premiers coureurs, certes pas les meilleurs du monde, ont payé très cher leurs fautes. Ils nétaient pas les seuls. Lor serait donc pour un costaud.
Jamais décontenancé par une piste chaotique, Bode Miller le funambule y a laissé un bâton et peut-être bien une médaille. « Quand vous n'avez plus qu'un seul bâton, c'est difficile d'enchaîner, de trouver l'équilibre. Je n'avais pas la bonne position. A la fin j'étais fatigué. Je n'avais aucune chance, je n'étais pas préparé à cette situation." Ivica Kostelic létait. En fin technicien, le Croate avait anticipé les mouvements de terrain et cette neige si difficile à appréhender. Au final, sa médaille de bronze sonnait comme un authentique exploit mais cachait une immense fatigue. « Je ne l'ai pas montré aux caméras mais à l'arrivée je me suis presque effondré de fatigue. C'était sûrement la course la plus difficile de toute ma carrière, toutes disciplines confondues. C'était très dur pour les articulations. »
Taillé dans le roc pour résister à ce genre de piste, Adrien Théaux était lui aussi très éprouvé en bas. « Ca été un combat, commentait-il. Tout le monde sest fait piéger, même un Svindal qui est arrivé en bas un peu cuit et plus trop lucide. Il faut faire avec. Le but du jeu nest pas de tout damer et faire un boulevard. Les conditions sont difficiles mais elles le sont pour tous. Ce nest pas le jour où on se fait le plus plaisir mais, ce sont les Championnats du monde et il faut sadapter ». LItalien Christof Innerhofer a pris tous les risques et ça la fait. 2e à larrivée, lAutrichien Hannes Reichelt sen souviendra également. "Cette médaille a d'autant plus de valeur que c'était probablement le super-G le plus difficile de l'histoire ». Du côté des skieurs comme du public, on ne risque pas de loublier !
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