Papadakis et Cizeron: "On s'impressionne nous-mêmes"
- Que ressentez-vous après ce 1er titre mondial?
Guillaume Cizeron: "Une émotion sans mot. Tellement de fierté, de bonheur. On n'avait pas envie d'en sortir, on était vraiment dedans, sur la glace. C'était un moment très intense de plaisir, de grâce, ce qu'on voulait arriver à faire."
Gabriella Papadakis: "Tout ce que j'entendais, c'était une voix dans ma tête qui me disait que c'était incroyable. C'était plus que sportif, c'était un moment de vie incroyable."
- Etes-vous surpris par cette consécration si jeunes (19 et 20 ans)?
G.C.: "On est vraiment au début de notre carrière donc on ne l'espérait vraiment pas, en fait. On s'impressionne nous-mêmes! On n'y croit pas vraiment. On va essayer de garder ce titre et essayer d'aller encore plus loin".
G.P.: "J'aurais rigolé à la face de celui qui m'aurait prédit mon avenir! Mais c'est ça aussi la beauté du sport. Il y a quelques semaines on visait une 3e place ici, au moins un podium. Quand je regarde la saison... Après chaque compétition, on était encore plus heureux. Après, je redoute un peu l'année prochaine parce que finalement ça va être dur de faire la même saison".
"Un programme qui nous correspond beaucoup"
- Vous vous êtes imposés grâce à votre programme libre, monté sur le concerto pour piano N.23 de Mozart. Que pouvez-vous en dire?
G.C.: "Comment ne pas aimer un morceau de Mozart? C'est notre copain maintenant. On ne savait pas au début de la saison si on allait arriver à être aussi solennel, virtuose que ce que la musique porte. On voulait vraiment danser sur la musique et ne pas avoir l'impression d'être en dessous de l'intensité de la musique. On a beaucoup travaillé, découvert beaucoup de choses en interprétation dans notre couple. C'est un programme qui nous correspond beaucoup et qui va beaucoup nous manquer".
G.P.: "On l'a beaucoup travaillé la semaine où on l'a monté au niveau de l'interprétation et tout ça. Je me souviens du premier jour avec le coach de théâtre, qu'on ne connaissait pas très bien. Elle nous a demandé ce qu'on voulait faire. On lui a répondu: on veut laisser le public sans voix. Finalement, on a travaillé dans ce sens là. C'est un travail que je n'aurais jamais pensé à associer au patinage. On est vraiment allés chercher très loin dans nos émotions et la concentration. C'est ça qui fait notre force".
- Quelles sont vos envies maintenant?
G.P.: "J'ai envie de prendre du repos pour profiter de ça, de cette victoire. Mais bon, on a encore plein de choses à faire. Travailler. Encore".
Vidéo : le programme libre de Papadakis et Cizeron
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