Exclu pour harcèlement sexuel, un patineur sud-coréen va concourir pour la Chine aux Jeux Olympiques 2022
Écarté de l'équipe sud-coréenne de short-track (patinage de vitesse sur courte piste) pour des faits de harcèlement sexuel, le champion olympique Lim Hyo-jun a pris la nationalité chinoise et pourra disputer l'an prochain les Jeux olympiques de Pékin sous sa nouvelle bannière. Les médias coréens comme la chaîne MBC, annoncent que le patineur de 24 ans a reçu son nouveau passeport ce vendredi, et qu'il va s'entraîner avec l'équipe nationale chinoise après sa quarantaine. En se faisant naturaliser chinois, "il a juste cherché un moyen de rechausser les patins", affirment ses agents, cités par l'agence sud-coréenne Yonhap.
Condamné pour harcèlement sexuel en première instance
Lim Hyo-Jun, médaillé d'or sur 1 500 m et de bronze sur 500 m aux JO 2018 de Pyeongchang, avait été exclu de l'équipe sud-coréenne en août 2019 pour avoir baissé le pantalon d'un coéquipier à l'entraînement. Il avait été condamné pour harcèlement sexuel en première instance puis relaxé en appel, et l'affaire passe désormais devant la Cour suprême. En cas de condamnation, la suspension d'un an infligée par la Fédération prendrait effet et l'empêcherait de porter les couleurs sud-coréennes aux JO 2022.
Le monde du short-track en Corée du Sud, nation-phare de la discipline, a déjà été ébranlé par des scandales de violences sexuelles. En janvier, un ancien entraîneur national a été condamné à une lourde peine de prison pour agression sexuelle envers la double championne olympique Shim Suk-hee.
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