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Martin Fourcade : "Dans l'histoire du biathlon"

Deux jours après avoir réalisé le Grand Chelem des Globes de cristal de la Coupe du monde 2013 - le deuxième biathlète à réussir cet exploit après Raphaël Poirée en 2004 - Martin Fourcade savoure son succès, assume son statut et pense déjà à Sotchi.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Martin Fourcade, auteur du Grand Chelem (NATALIA KOLESNIKOVA / AFP)

- Quel regard portez-vous sur votre saison? La plus belle? La plus éprouvante?
Martin Fourcade : La plus éprouvante non, c'était même beaucoup plus simple que la saison dernière. C'était plus naturel cette année, j'ai couru avec plus de décontraction. La plus belle, oui de loin. Au niveau des chiffres, des statistiques, elle restera dans l'histoire du biathlon. J'ai eu une régularité énorme au plus haut niveau, et j'en suis très fier.

- Avez-vous tout de même des regrets ? Vous avez par exemple renoncé aux Mondiaux de ski nordique…
Oui ce sont des petits regrets car je n'ai pas pu exploiter au maximum mon potentiel sur le ski nordique. Maintenant, c'est un choix que j'ai fait, je ne pouvais pas participer à toutes les compétitions. Je suis extrêmement heureux de ma saison.

- Quand on a gagné tant de titres, qu'est ce qui peut encore pousser à se surpasser ?
Quand je suis arrivé en Coupe du Monde, terminer quinzième était déjà une belle performance. Cette année, quinzième, c'est mon plus mauvais résultat. Lors de la dernière course que je gagne, à Sotchi, je n'ai pas eu le temps de voir l'encadrement après la course. Il y avait le contrôle anti-dopage, la conférence de presse, eux logeait en bas, nous en haut… En rentrant le soir à l'hôtel, je me suis dit que je venais de gagner une Coupe du Monde sans même prendre mon entraîneur dans les bras. Donc oui, toutes ces victoires banalisent la performance, mais j'essaye vraiment de prendre du recul. Ce soir-là, je leur ai envoyé un message en leur disant "pensons à la première, c'était il y a quatre ans, souvenons-nous de l'exploit que c'est". Il ne faut pas banaliser ça. Même si on gagne, beaucoup, c'est toujours exceptionnel.

- Votre grand frère Simon a eu une saison un peu plus compliquée…
Il a subi une opération en décembre, donc forcément c'était plus difficile pour lui de revenir ensuite. Il est parvenu à revenir à son meilleur niveau en fin de saison, c'est excellent pour la préparation.

- Vers quoi vous tournez-vous désormais ? Le repos, les JO de Sotchi ?
Dans l'immédiat, on a encore pas mal de sollicitations médiatiques avec les sponsors. J'ai aussi quelques compétitions encore, la dernière sera à Moscou le 8 avril. Après, on aura 15-20 jours de coupure et on repart pour l'entraînement le 1er mai. Aux Jeux de Sotchi, je sais que j'ai la possibilité de gagner cette médaille d'or olympique [le seul titre qui lui manque au palmarès, ndlr], j'ai les moyens de le faire. Ça va être compliqué, il faudra être très performant, mais c'est ce qui rend ça encore plus excitant. 

- Ce statut de grand favori des Jeux vous convient-il ?
J'étais favori dès l'ouverture de la saison, c'est un statut qui me plaît. J'ai tout fait pour être favori à Sotchi. Pour ne pas l'être, il suffisait de faire une saison de "merde", et ça c'est bien plus facile à faire qu'une bonne saison! J'ai toujours fait du sport pour être le meilleur. Ce statut-là ne m'inhibe pas. C'est ce que je recherche.

Vidéo: la belle année Fourcade

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