"Sexe, drogue et natation" : La FFN répond à Amaury Leveaux
"Amaury se tire une balle dans le pied". Dans une interview accordée au Républicain Lorrain, Lucien Gastaldello n'y va pas par quatre chemins pour caractériser l'attitude de l'ex-nageur français, médaillé d'argent au Jeux Olympiques de Pékin en 2008. "Il devait être consultant à la télévision pour les prochains événements. Je pense qu'il peut faire une croix dessus. Personne ne voudra lui répondre", ajoute-t-il.
M. Gastaldello s'est montré très affecté par la sortie de ce livre où Amaury Leveaux prétend révéler les vices cachés de la natation française. Il y décrit, entre autres, une soirée où de la cocaïne est consommée entre les seins d'une attachée de presse lors des Jeux Olympiques de Londres et fustige les "dinosaures" de la Fédération qui ne pensent qu'à "profiter du système", "écumer les bons restos, siffler de grands vins".
"C'est peut-être la longévité de notre président (Francis Luyce) qui le dérange. Ça fait vingt-deux ans qu'il est en place" préfère répondre le dirigeant de la FFN, sans entrer dans la polémique. Une attitude qu'il ne maintient pas longtemps. Le ton change quand les questions portent sur la cocaïne.
"La natation n'est pas camée"
Le vice-président honoraire de la FFN dément la présence de cocaïne lors des soirées: "J'ai été chef de la délégation française des dizaines de fois. On a fêté des titres. Je commandais souvent du champagne mais pas de cocaïne." explique-t-il. "S'il s'est passé quelque chose d'anecdotique, je ne comprends pas pourquoi il en fait une généralité. La natation n'est pas camée" précise M. Gastaldello, prenant ses distances.
"Amaury va payer"
D'abord touché, M. Gastaldello s'est aussi montré menaçant envers l'enfant terrible de la natation française, le décrivant comme un homme incapable de gérer son argent: "Je sais juste que Lionel Horter (son entraîneur) lui donnait son argent de poche au jour le jour car il dépensait sans compter".
Relativement maître de lui, Lucien Gastaldello s'emporte à la fin de l'interview du Républicain Lorrain: "A la Fédération, Amaury a toujours des ardoises qui traînent. Je peux vous assurer que s'il vend des livres, il va payer ! On ne voulait pas lui mettre de pression mais là, il est allé trop loin, on va lui demander de rembourser".
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