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Saint-André: "l'objectif, être tête de série" au Mondial 2015

L'entraîneur du XV de France Philippe Saint-André entend réaliser un "amalgame" entre jeunes joueurs et cadres lors de la tournée de novembre pour atteindre l'objectif de l'année 2012: "être tête de série" pour le tirage au sort du Mondial 2015. Le XV de France affronte l'Australie et les îles Samoa les 10 et 24 novembre au Stade de France et l'Argentine le 17 novembre à Lille. La liste des 30 joueurs retenus sera dévoilée le 16 octobre.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Saint-André en conférence de presse

Quelle a été votre feuille de route depuis le retour de la tournée d'été en Argentine ?
Philippe Saint-André : On a fait un gros debriefing sur le Six nations et sur cette tournée et réactualisé la liste des joueurs que l'on suit tous les week-ends. On fait un tour des clubs pour échanger avec les entraîneurs, les staffs. On a pu voir des joueurs, faire des entretiens, fixer des objectifs. Et, désormais, Yannick Bru et Patrice Lagisquet sont à plein temps avec moi.

Comment abordez-vous cette tournée de novembre ?
PS-A : On a trois tests importants: l'Australie qui est un peu la bête noire des Français, l'Argentine plus prête que jamais parce qu'elle aura vécu quatre mois ensemble et les Samoa. On a le temps, avec le Four Nations, de bien préparer les Australiens et les Argentins. On est 5e au classement IRB, juste derrière les Anglais. Le tirage au sort du Mondial, c'est le 3 décembre. L'objectif, c'est d'être tête de série.

Quelle sera votre politique de sélection ?
PS-A : On va essayer de faire un amalgame entre les jeunes joueurs qui étaient en Argentine et les cadres qui étaient au repos. Avec, automatiquement, des joueurs en forme du Top 14. Il y a douze matches avant les tournées de novembre. Le joueur qui aura fait ces douze matches plus un ou deux matches amicaux, il ne lui restera plus grand-chose ! Et puis, les joueurs auront-ils gardé des repères de ce que l'on a fait pendant le Tournoi et en Argentine ou va-t-on repartir de zéro ? C'est la vraie inconnue.

La France bat régulièrement les All Blacks mais plus l'Australie depuis 2004. Pourquoi ?
PS-A : C'est une équipe qui essaie en permanence contre la France de mettre énormément de rythme, de garder le ballon. Leur objectif est de te faire exploser physiquement. Si tu n'es pas bien en place défensivement, que tu n'arrives pas à imposer un combat et à leur ralentir les ballons, ils sont capables, en un quart d'heure, de t'en mettre quarante.

Comment jugez-vous les premiers pas de l'Argentine dans le Four Nations ?
PS-A : Plus que bien ! Ils font match nul chez eux contre l'Afrique du Sud alors qu'ils doivent gagner. En Nouvelle-Zélande, jusqu'au carton jaune, ils tiennent. L'Argentine va progresser, elle a fait une préparation digne d'une Coupe du Monde. C'est notre vrai problème: nos joueurs n'ont pas de phase de développement. Après quatre semaines de vacances, ils ont tout de suite fait des matches amicaux, etc... Les Argentins se sont adaptés au rugby international professionnel et dans l'organisation, ils sont passés devant la France.

Quels enseignements tirez-vous des premières journées du Top 14, marquées par un grand nombre de fautes liées aux nouvelles règles ?
PS-A : Beaucoup d'en-avants aussi... Mais il y a eu quelques bons matches. Clermont-Racing, dimanche, fut un match de qualité. Il y a une période d'adaptation pour les joueurs, les entraîneurs, les arbitres mais sur la dernière journée, les mêlées ont été beaucoup plus propres et on a vu aussi plus de lancements de jeu. En novembre, pour la première fois, on aura un petit avantage (sur les nations du Sud, NRL). Nos joueurs seront adaptés à ces trois commandements en mêlée, à cette règle des cinq secondes sur les ballons lents qui accélère le jeu et entraîne du changement dans la réorganisation collective.

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