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Sabella: "On peut se regarder dans la glace"

Les joueurs de l'Argentine peuvent "se regarder dans la glace" par leur "engagement" malgré leur défaite en finale du Mondial-2014 face à l'Allemagne (1-0 a.p.) dimanche au Maracana, a estimé leur sélectionneur Alejandro Sabella.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
 

La différence s'est-elle faite sur le physique ?
AS: "C'était un match très équilibré, ils ont mieux commencé, bien contrôlé  le ballon, c'est une grande équipe. Ils ont eu plus de possession et de  domination territoriale, mais les occasions les plus franches étaient pour  nous. On a joué deux prolongations, eux une seule, et on a joué un jour après.  Je félicite mes joueurs, qui ont fait un travail extraordinaire, et l'Allemagne  pour le titre obtenu".
   
Que manquait-il pour être champion?
"C'était un match équilibré, et quand il y a des occasions, il faut les  convertir. On a manqué un peu d'efficacité. Les autres matches, on finissait  par les gagner, même contre les Pays-Bas avec peu d'occasions. Ces matches, à  partir des 8e de finale, sont des matches fermés, serrés, et quand on fait une  erreur et qu'on encaisse un but, ça devient difficile d'inverser la tendance.  Mais je suis très fier, les gars ont fait un Mondial extraordinaire, l'équipe  est montée en puissance, ils se sont aidés les uns les autres et ont tout donné  pour le maillot argentin. Malgré la douleur d'une défaite en finale, on peut se  regarder dans la glace parce qu'on a tout donné pour l'Argentine".
   
Pourquoi avoir sorti Lavezzi et Higuain ?
"Lavezzi faisait un très bon match, mais on cherchait à changer la  manière de jouer, une manière d'être plus offensif pour gagner sans aller en  prolongation, à cause de la fatigue. Higuain n'était pas fatigué, on voulait  couper le chemin à Schweinsteiger par Palacios".
   
Messi était-il épuisé et déçu de ne pas avoir rejoint l'Olympe des  joueurs ?
"Le Mondial est un tournoi très exigeant. Ca fait longtemps qu'il est  dans l'Olympe des grands".
   
Méritait-il le Ballon d'Or du Mondial?
"Oui, je crois qu'il le méritait. Il a fait un grand Mondial, il a été  un facteur fondamental pour arriver là où on est arrivé, en plus de ce qu'ont  fait les autres gars. Evidemment, il l'a largement mérité".
   
Comment était le vestiaire?
"C'était le silence du repos du guerrier. Je les ai félicités, j'ai  toujours dit qu'au-delà du résultat, il fallait voir le rendement, un  entraîneur doit toujours l'évaluer. Ce rendement a été très bon, et surtout  l'engagement, ils ont laissé jusqu'à la dernière goutte de leur sueur sur le  terrain. Nous étions tous très amers, on avait un grand espoir. Pour faire le  match parfait, il fallait être plus efficace. Je suis triste comme les joueurs.  D'un côté, c'est une douleur normale d'avoir perdu une finale, mais je suis  aussi satisfait parce que les joueurs ont tout donné. C'est un groupe  extraordinaire, on voyait sur le terrain ce qu'on en voyait en dehors".
   
Quel sentiment gardez-vous ?
"L'objectif était de franchir le Rubicon. Avec l'histoire de la  sélection argentine, on veut toujours plus que ce qu'on a, en demie il faut  aller en finale, et en finale il faut la gagner. Je garde un double sentiment,  la frustration de pas avoir réalisé le rêve et en même temps la sensation du  devoir accompli, qu'on a tout donné".
   
Quel accueil recevront les joueurs en Argentine ?
"Les joueurs méritent d'être très bien reçus, ils ont fait un Mondial  génial, il n'y a rien à leur reprocher. Je ne sais pas ce que pensent les  autres, je suppose que tout le monde aura la même tristesse, mais demain est un  autre jour et on verra comment ils seront".
   
Comment considérez-vous cette deuxième place?
"Il y a des deuxièmes qui ont écrit l'histoire, comme les Pays-Bas (des  années 1970, ndlr) qui ont révolutionné le football. Ces joueurs ont écrit  l'histoire. Ils n'ont pas gagné l'or, mais ont gagné l'argent. Cela nous laisse  un goût amer, mais ils ont tout donné, ce n'est pas le plus important mais  c'est très important".

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