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XV de France: Charles Ollivon, l'ombre d'un géant

Apppelé pour la première fois en équipe de France voici deux ans alors qu'il n'avait que 21 ands, Charles Ollivon a dû patienter longtemps avant d'être reconvoqué. Auteur d'un énorme début de saison avec Toulon que ce soit au poste de N.8 ou à l'aile de la 3e ligne, l'ancien Bayonnais est l'une des révélations du Top 14. Avec la série de trois tests-matches de novembre, il a l'occasion de prouver tout son potentiel au plus haut niveau.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

"Il fallait qu'il se rende compte comme d'autres que la porte était ouverte." Cette phrase émane de Guy Novès. Le sélectionneur du XV de France est ravi de compter sur Charles Ollivon pour ces tests-matches de novembre. Car le joueur a tout simplement été énorme depuis le début de la saison avec son club du RCT. Dix matches, dix titularisations, que ce soit au poste de N.8 lorsque Duane Vermeulen était en équipe d'Afrique du Sud, ou sur le flanc de la mêlée depuis le retour du Springbok.

Annoncé comme un futur bon joueur, Charles Ollivon avait disparu des écrans radars. Voici deux ans, le joueur, alors à Bayonne, étrennait sa première cape internationale alors qu'il n'avait que 21 ans, contre les Fidji. Il enchaînait avec un test-match contre l'Argentine, et puis... Plus rien. Malgré des compliments du staff tricolore, sur ses qualités de percussion, son habilité ballon en main et sa polyvalence, le troisième ligne ne remet plus le maillot bleu. Arrivé sur la Rade à l'été 2015, après la relégation de l'Aviron en ProD2, il joue peu, voire pas du tout.  "Même si cela a été peut-être la saison la plus dure jusqu'à maintenant, c'est peut-être celle qui me servira le plus dans ma carrière", juge Ollivon. "Je savais très bien qu'en arrivant à Toulon à 22 ans avec une concurrence énorme, faite peut-être des meilleurs troisièmes lignes au monde, que cela allait être très dur pour moi, un énorme challenge".

Dans le sillage de Picamoles

Son déracinement du Pays basque n'a pas arrangé les choses. "Cela a été assez dur de partir de chez moi, je ne pouvais pas partir et ne pas réussir. Dans ma tête, j'ai toujours cru que j'allais y arriver, j'étais convaincu que cela allait payer", dit-il aujourd'hui. Il avoue q'il y a "eu beaucoup de travail. Il a fallu que je m'impose à Toulon." Autour de lui, il a reçu de l'aide de ses coéquipiers, comme Juan Martin Fernandez Lobbe, le "père" de la 3e ligne toulonnaise. C'est la conséquence de tout cela qui lui permet de réintégrer Marcoussis et l'équipe de France. "Mais ce n'est pas un aboutissement, c'est une étape. Il n'y a rien de figé, rien de gagné", souligne-t-il. 

Avec une gestuelle exceptionnelle pour un joueur qui frôle le double mètre, avec sa puissance, Charles Ollivon se place dans le sillage de Louis Picamoles, la référence française au poste de N.8 depuis plusieurs années. L'ancien Toulousain, désormais à Northampton, a régulièrement été l'un des rares Français à avancer, à créer des brèches dans les défenses, lors des matches internationaux, Avec le joueur du RCT, le XV de France a peut-être trouvé un deuxième perce-muraille. Et aussi un successeur annoncé.

La concurrence internationale au poste de N.8

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