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XV de France: Benjamin Kayser: "Un trait a été tiré"

Le talonneur Benjamin Kayser a assuré qu'un "trait avait été tiré" sur les mois de disette du XV de France, désormais porté par deux victoires avant d'affronter samedi l'Argentine qui présente "la plus grosse mêlée du monde".
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
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Benjamin Kayser souffre d'une hernie cervicale (MICHAEL BRADLEY / AFP)

Il est plus facile pour le moral de travailler avec la confiance de deux  succès ?

Benjamin Kayser: "On est heureux d'enfin engranger des victoires, ce n'est pas rien, dans  une dynamique de groupe c'est hyper-important. Maintenant, avant de faire  quelque bilan que ce soit, il faut laisser passer le match de ce week-end parce  que si on sort un dégueulis ça va nous fracasser nos 15 premiers bons jours.  L'ambiance n'a jamais été un problème, on s'est toujours considéré comme très  chanceux de représenter la France et de faire ce qui nous passionne. On a  toujours cru en ce groupe et c'était important: si dans la défaite on ne se  tirait pas des balles, dans la victoire on peut vraiment devenir des potes. Ca  a créé un ciment dans ce groupe. Le problème c'était de concrétiser tout le  bien qu'on pensait du groupe par des victoires car il n'y a que ça qui compte.  Après, on ne va pas fanfaronner après avoir gagné deux matchs."

A quoi attribuez-vous ce changement de dynamique ?

BK: "Depuis les premiers stages, j'ai l'impression qu'un trait a été tiré.  On s'est dit qu'on allait repartir de l'avant, qu'il fallait arrêter de  ressasser le passé. On n'a jamais sorti la boîte à excuses pour dire que ce  n'était pas de notre faute, on a toujours pointé du doigt nos difficultés. On a  convenu que c'était évidemment de notre faute et qu'il fallait produire bien  mieux que nos récentes performances pour pouvoir prétendre à être plus  ambitieux. Il faut se concentrer sur nous et se dire que si l'on manque de  talent ou d'organisation on le compense par de l'enthousiasme et de  l'agressivité. C'est ce qu'on a vu sur les deux premiers matches."
   
Qu'est ce que les nouvelles têtes ont apporté ?

BK: "Ca a amené de l'enthousiasme, de la fraîcheur. Par exemple, Camille  Lopez avec qui je joue à Clermont. Il est arrivé à Clermont avec la banane et  l'envie de jouer et il fait la même chose en équipe de France, il est  enthousiaste et assez relax."
   
Entre Guilhem Guirado et vous, la hiérarchie au poste de talonneur est  floue...

BK: "En première ligne, depuis la prise de pouvoir de Philippe, Yannick et  Patrice (Saint-André, Bru et Lagisquet, ndlr), on est toujours utilisé très tôt  dans la partie. Donc on s'est toujours senti vraiment impliqué, d'autant plus  qu'on est très souvent pris à six, c'est-à-dire deux joueurs par poste (sur la  feuille de match). Il y en a trois qui commencent, trois qui finissent. Au vu  du temps de jeu et de la confiance accordés aux remplaçants, on se prépare  comme si on était titulaire. C'est une concurrence qui fait avancer tout le  monde, elle ne me pose aucun problème. L'important c'est que l'équipe gagne, on  est dans la construction d'un groupe et l'important c'est d'accrocher de belles  victoires à notre palmarès."
   
Quel oeil portez-vous sur la mêlée argentine ?

BK: "L'Argentine c'est la plus grosse mêlée du monde en ce moment, la plus  conquérante. Ils ont un amour fou pour la mêlée, ils y mettent beaucoup de  coeur. Et ils se frottent régulièrement aux plus grandes nations. Ils ont su  mettre sous pression les Sud-Af, secoué les Blacks, les Australiens aussi.  Faire un exploit en mêlée sur un match, ça peut se faire mais le produire à  répétition, ce n'est pas rien. On sent bien qu'ils s'appuient sur ce secteur et  je pense qu'ils vont venir pour faire un gros match là-dessus. Ils ont su  trouver la quintessence de la mêlée à huit, c'est un sacré défi pour nous. Ca  va être un grand rendez-vous et il me tarde d'y être."

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