Rémi Lamerat - "Je comprends que les gens s'interrogent"
Entre vos blessures et les déconvenues sportives avec Castres, si l'on vous avait dit il y a 6 mois que vous seriez ici, à préparer la Coupe du monde...
Rémi Lamerat : "... je ne l'aurais pas cru. Je ne pensais pas faire partie de ce groupe même si je l'espérais et que ça faisait partie de mes objectifs personnels. J'ai eu cette blessure à une cuisse face au Pays de Galles (pendant le Tournoi fin février) qui m'a fait penser que j'avais laissé passer ma chance. Et il y a eu cette saison compliquée avec Castres. J'ai beaucoup douté et c'était un grand soulagement quand la liste des 36 est sortie. Je me suis dit que je voulais faire cette préparation à fond pour ne pas avoir de regret à la fin."
Qu'avez-vous ressenti après cette blessure contre le pays de Galles ?
R.L : "C'était rageant car j'étais très bien physiquement à cette période. C'était aussi un moment où j'avais à coeur d'amener ce que je savais faire à l'équipe. C'est une blessure accidentelle, sur une cuillère. J'ai ressassé cette action plusieurs fois. Je me disais : "Qu'est ce qui ce serait passé si je l'avais évitée? Est-ce que j'aurais fait tout le match?"."
Du coup, on n'a pas la sensation de vous avoir vu pleinement en action en Bleu...
R.L : "C'est la réalité, j'ai fait quelques bouts de match en Australie, un demi match en Irlande... Je n'ai pas encore d'expérience ni de match complet à ce niveau là. C'est frustrant pour moi et je comprends que les gens s'interrogent par rapport à mon niveau."
Contre l'Angleterre samedi, cela pourrait être l'occasion de montrer ce que vous valez ?
R.L : "Je ne le prends pas comme une carte à jouer personnelle, mais plutôt comme une chance de pouvoir montrer le travail collectif effectué depuis plus d'un mois. Même s'il y a de la concurrence et même si les performances individuelles seront scrutées. Je pars du principe qui si collectivement ça se passe bien, on peut gagner un peu de crédit par rapport aux entraîneurs. On a le sentiment d'avoir très bien travaillé depuis un mois. Et depuis quelques jours on est plus sur le rugby que sur le physique. Mentalement, c'est plus sympa d'aller à l'entraînement pour toucher le ballon. On est content de faire ce qu'on aime, tout simplement. Maintenant il faut qu'on le retranscrive sur le terrain."
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