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France-Australie : peaufiner les derniers détails, bien préparer le match face aux All Blacks... Les derniers défis des Bleus avant le Mondial

Lancé vers la Coupe du monde, le XV de France reçoit une équipe d’Australie en difficulté, vendredi au Stade de France.
Article rédigé par franceinfo: sport, Julien Faure
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Matthieu Jalibert, Thomas Ramos et François Cros (de gauche à droite), trois cadres du XV de France, le 26 février 2023 au Stade de France. (MAXPPP)

Un dernier test grandeur nature. A 12 jours d’entamer une Coupe du monde à domicile (8 septembre-28 octobre), les Bleus retrouvent le Stade de France pour affronter l’Australie, dimanche 27 août, à 17h45. Une rencontre pour laquelle Fabien Galthié et son staff ont choisi d’aligner les cadres du groupe, ceux amenés à débuter face à la Nouvelle-Zélande le 8 septembre prochain.

Entre ajustements tactiques, volonté de finir la préparation sans fausse note et la peur de voir de nouveaux titulaires se blesser, les joueurs du XV de France auront beaucoup de choses en tête à Saint-Denis. Sans vouloir anticiper le Mondial pour autant, comme l'a rappelé Fabien Galthié : "On est encore dans notre mois de préparation."

Pas de psychose sur les blessures

Des Bleus, "focus sur le match", avant de clore un mois d'août riche en enseignements et en coup du sort. Certains ont fait leur trou, pendant que d'autres voyaient leur rêve s'envoler, sur choix du staff ou sur blessure. Des pépins physiques qui représentent un réel risque avant ce dernier match amical, mais que Fabien Gatlhié a voulu remettre dans leur contexte. "Il y a un débat et on l’entend. C’est un sport de combat où on peut se blesser à l’entraînement ou en match."

Il n'a d'ailleurs pas oublié de rappeler que "le week-end dernier, on est monté à des niveaux rarement rencontrés dans un combat depuis quatre années, et on a fini sans blessé", en référence au défi physique imposé par les Fidji à Nantes. Pour rassurer les plus pessimistes, l'ancien demi de mêlée a aussi mis l'accent sur la volonté du staff de "lisser le temps de jeu", mettant en exergue le contrôle opéré sur celui-ci depuis le début des quatre matchs amicaux : "les joueurs qui rentrent sur le terrain, au maximum, on est à 160 minutes, et peu de joueurs dépasseront les 200 minutes".

Jalibert a les cartes en main

Parmi eux, un homme sera scruté avec plus d'attention que les autres. Titularisé à l’ouverture, Matthieu Jalibert sait qu’il sera très attendu, tant pour son animation collective, que pour son association avec Antoine Dupont à la charnière. Appelé à remplacer Romain Ntamack, le Bordelais ne présente pas les mêmes caractéristiques, mais a pour lui la confiance d’un staff et d’un groupe. Fabien Galthié, qui a souligné en conférence de presse que rien n’était figé au poste, a aussi martelé que son ouvreur “s’approche de la maturité internationale”. Une référence à l’un de ses leitmotivs depuis le début de son mandat comme quoi “l’approche de la 30e sélection est vraiment un cap”.

Dimanche, Matthieu Jalibert honorera sa 26ème apparition sous le maillot bleu, tout proche donc du palier évoqué par son sélectionneur. “Matthieu est en train de passer un cap dans sa croissance, dans son expérience individuelle et collective”. Associé d’entrée à Antoine Dupont pour la huitième fois en équipe de France, il devra trouver les clés pour devenir le maître à jouer des Bleus. Fabien Galthié de son côté ne doute pas : “Il n'y a pas de discussions sur son potentiel, sur sa capacité à assumer le poste de numéro 10 avant d'affronter l’Australie”. C'est d’ailleurs lui, qui d'une géniale inspiration, avait lancé Damian Penaud vers l'essai de la victoire face à ces mêmes Australiens, le 5 novembre dernier.

Des Wallabies mal en point mais au rugby très structuré

Des Aussies qui marchent actuellement sur des œufs. Mal en point, les hommes d'Eddie Jones, appelé à la rescousse en janvier 2023, restent sur une série de quatre défaites consécutives (sept sur les huit derniers matchs). Malgré un revers encourageant face aux All Blacks début août (23-20) de nombreux doutes entourent encore les doubles champions du monde (1991 et 1999). Pourtant, au moment d'annoncer sa liste le 10 août dernier, le sélectionneur ne laissait planer aucun doute sur les intentions des siens lors du Mondial, "c'est une équipe jeune et ce sera une équipe gagnante", a-t-il assuré. 

Eddie Jones qui a également souligné les progrès de son groupe peut compter sur le soutien de Raphaël Ibanez dans cette analyse. En conférence de presse, le manager général du XV de France a évoqué une équipe avec "un niveau de finesse caractéristique, avec une vraie capacité physique et athlétique". A l'entendre, les Bleus s'attendent d'ailleurs à un choc brutal au Stade de France : "Ils seront prêts physiquement, adaptés pour le très haut niveau et ils vont nous imposer un défi sur la ligne de front qui va être terrible." Pointant "un rugby très structuré" et "des circuits offensifs bien établis", l'ancien talonneur a même qualifié la rencontre de dimanche comme "l'opposition la plus sérieuse et athlétique que l’on pouvait imaginer avant de rentrer dans le vif du sujet". Un sujet appelé Coupe du monde, mais dont le verbe se conjugue, pour l'instant, à l'australienne.

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