Tournoi des VI Nations : un "Crunch" à ne surtout pas rater
L'Histoire du Tournoi des V, puis des VI Nations, se nourrit
de ces rendez-vous si particuliers. Un France-Angleterre n'est jamais dépourvu
de passion, c'est la règle, édictée par tant de génération de rugbymen
français. Mais cette année, l'affiche programmée au stade mythique de
Twickenham revêt une importance toute particulière, car la France est encore
vierge de succès dans ce Tournoi 2013.
La révolte
Pour éviter l'humiliation d'une troisième défaite en autant
de matchs du Tournoi, le XV de France aura droit à une réception corsée de la
part des Anglais. Le XV de la Rose se reconstruit doucement autour de ses
jeunes, et paraît cette année capable de tous les exploits.
"C'est le match de l'année, donc il faut absolument avoir
beaucoup de bravoure et beaucoup d'envie [...] Il faut être prêt au combat."
Serge Blanco, capitaine des Bleus dans les années 80, sait
de quoi il parle. Les Bleus vont devoir faire montre d'un "esprit
commando", métaphore militaire utilisée si souvent dans de pareils cas.
Il faut dire que le match face au Pays de Galles, il y a
deux semaines, a montré l'étendue du chantier en cours chez les Bleus. Richard
Astre, consultant de France Info et lui aussi ancien capitaine du XV de France, aimerait voir un peu de
folie chez les joueurs, face à des Anglais qui récitent leur rugby, et pas
seulement grâce au jeu au pied qui a fait si mal par le passé.
Impossible n'est pas français
L'expression est certes usée jusqu'à la corde, mais elle se
confirme quasiment à chaque fois. Les Bleus sont favoris ? La
défaite les attend au tournant. Personne ne les attend ? Soyez sûrs qu'ils
répondront présents. Souvenons-nous par exemple de ce quart de finale de Coupe
du Monde en 2011, quand au terme d'une phase de poules insipide le XV de France
avait réussi à étouffer les Anglais.
"Nous, on a cette réputation de faire des exploits
exceptionnels."
Dans les années 90, le capitaine Abdelatif Benazzi en a
vécu, de tels renversements de situation. La peur est parfois une bonne
motivation.
Mais la peur suffira-t-elle dans le jardin de Twickenham ? Il ne reste plus
qu'à l'espérer, et pourquoi pas s'inspirer de cet essai marqué à Twickenham par le sélectionneur actuel des Bleus, Philippe Saint-André, lors du Tournoi des V Nations, en 1991.
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