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Une finale en Rouge et Noir

Si leurs couleurs sont identiques, leurs styles sont bien différents. L’offensif Stade Toulousain affronte le très défensif Rugby Club de Toulon ce samedi après-midi au Stade de France, avec à la clé un titre de Champion de France du Top 14. Finaliste malheureux du Challenge européen, Toulon entend bien retrouver le sourire dans cette nouvelle finale, mais son adversaire part en favori…
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Le virevoltant ouvreur toulousain Luke McAlister (REMY GABALDA / AFP)

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Vainqueurs des Clermontois (12-15), les joueurs au brin de muguet se retrouvent donc en finale, tout juste 20 ans après leur dernier titre (le 6 juin 1992, face au BO : 19-14). Toulon qui a eu le mérite de passer de la Pro D2 en 2007 à une finale du Top 14 en tout juste cinq ans, aimerait bien décrocher son quatrième sacre après ceux obtenus en 1931, 1987, et 1992. Mais rien n’est acquis, loin de là. "Une finale, c'est bien d'y être mais c'est surtout bien de la gagner", résume Laurent Emmanuelli dans la Dépêche du Midi. " Le vécu, c'est le pragmatisme. On y est, c'est merveilleux pour la renaissance du rugby à Toulon car il y a eu une longue période de disette mais si on s'arrête là, ce sera des plaies difficiles à cicatriser", explique l’ancien Clermontois qui a déjà disputé trois finales en 2007, 2008 et 2009.

Avec un état d’esprit irréprochable, les joueurs du RCT ont su faire plier le deuxième de la saison régulière (Clermont) en demi-finale, et même si son président Mourad Boudjellal est bien conscient que ce qu’il vit aujourd’hui aurait été impensable il n’y a encore pas si longtemps, l’envie de soulever le Bouclier de Brennus n’a jamais été aussi grande. Pouvant à la fois compter sur une défense hermétique (seulement 23 essais encaissés cette saison), et un Jonny Wilkinson qui semble avoir retrouvé son meilleur niveau, l’équipe de Bernard Laporte se prépare à un rude défi face au Stade Toulousain.

Un duel Wilkinson - McAlister

Pour "Wilko", cette finale sera aussi l’occasion d’affronter un certain Luke McAlister. "McAlister est un très bon joueur. C’est évident. Balle en main, sur les plaquages, sa vitesse, ses appuis, il peut tout faire. C’est une inspiration pour l’équipe de Toulouse", indique le joueur anglais. "On sait que Toulouse a de très bons joueurs mais on doit se préparer à affronter l’équipe de Toulouse et pas juste un joueur ", précise-t-il toutefois. Cette finale proposera de nombreux duels dont un qui s’annonce musclée au niveau des centres. S’ils sont titularisés, des joueurs tels que Florian Fritz et Mathieu Bastareaud, pourraient bien faire des étincelles sur la pelouse du Stade de France…

Toulouse qui a terminé la saison régulière avec le plus grand nombre d’essais inscrits (56) part avec la faveur des pronostics. Les Toulousains pourraient par exemple profiter des lacunes de leurs adversaires en touche, et s’il faut leur trouver un défaut, c’est sans doute au niveau de la discipline. Ils devront se méfier d’eux-mêmes et ne pas se mettre trop la pression au risque de voir leurs adversaires prendre les devants. Un 19e sacre est en jeu pour Toulouse, ce qui ne déplairait pas à William Servat qui a 34 ans raccrochera ses crampons après cette finale. L’histoire serait belle pour ce véritable guerrier, mais " l’essentiel reste à venir ", rappelle son capitaine Thierry Dusautoir. "Pouvoir défendre notre titre, cela représente déjà un exploit, et si l’on peut en profiter pour décrocher la cerise sur le gâteau, on le fera", affirme l’international français. Si l’on na encore des doutes sur le nom du vainqueur de cette finale, le Stade de France lui, sera à coup sûr en Rouge et Noir.

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