Toulouse- Racing: un barrage disputé
Toulouse veut rebondir
Le Stade Toulousain a longtemps eu un temps d'avance sur le reste du rugby français, mais, cette saison, son modèle a parfois semblé se gripper. Toulouse tentera au stade Ernest-Wallon contre le Racing-Métro, de se remettre sur les rails de son histoire pour se se qualifier pour une 21e demi-finale de Championnat consécutive.
Depuis l'arrivée du manager Guy Novès en 1993, le Stade a raflé neuf Boucliers de Brennus et quatre couronnes européennes. Souvent en avance techniquement et dans la préparation, Mais cette saison, l'édifice a semblé se fissurer, les Rouge et Noir n'arrachant un barrage à domicile que lors de la dernière journée. Le redoutable "jeu à la toulousaine" a perdu son efficacité et sa fluidité habituelles en raison notamment d'un paquet d'avants moins dominateur. Le Stade n'a pas été épargné non plus par les blessures, avec les fins de saison anticipées des Ralepelle, Lamboley, Kakovin et les longues absences de Dusautoir, David, Fritz, McAlister et Nyanga, auxquelles il faut ajouter les doublons XV de France/Top 14.
Malgré tout, le Stade Toulousain reste toujours une grosse cylindrée taillée pour les gros événements. Le retour à point nommé de Dusautoir coïncide avec une sorte de renouveau printanier à l'approche des phases finales où les Rouge et Noir ont souvent une vraie capacité à se surpasser. En quête de certitude pour finir une saison sur une bonne, rien de tel que d'être opposé à une autre formation bâtie pour la conquête et qui pensait sans doute ne pas passer par cette étape des barrages.
Le Racing sans pression
Le Racing-Métro et sa brochette de stars internationales visait plus haut, même si officiellement il lui suffisait d'entrer les six pour être satisfait. Aujourd'hui, l'entraîneur Laurent Travers ne se fait guère d'illusions estimant que ses joueurs ont "92% de chance de perdre" le barrage du Top 14 à Toulouse vendredi même s'il garde confiance. "Sur les huit quarts de finale, un seul a été gagné à l'extérieur. Cela fait 12% de chance. Si en plus vous allez jouer à l'extérieur contre une équipe comme Toulouse qui a l'habitude d'aborder les phases finales, avec l'expérience et le talent de ses joueurs,...". Peut-être cette stratégie du coach parisien est-elle destinée à faire retomber la pression pour une équipe du Racingmen qui sera privée de plusieurs joueurs majeurs.
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