Toulouse-Racing, barrage costaud
Le Stade Toulousain ne garde pas un bon souvenir des matches couperets face au Racing. A la fin des années 80 et au tout début des années 90, lorsque les deux clubs ferraillaient déjà au sommet du rugby français, trois demi-finales très serrées avaient opposées les deux clubs. Le Racing Club de France avait remporté la première (10-9 en 1987) et la deuxième (21-14 avant d’être sacré contre Agen en finale) en 1990. Seul le troisième affrontement était tombé dans l’escarcelle des Haut Garonnais (13-12 en 1991) grâce à un drop non valable accordé par l’arbitre.
Le Racing en outsider
Depuis la remontée dans l’élite des Racingmen, les oppositions entre les deux équipes sont souvent disputées. Contre Toulouse, la référence du rugby français avec ses 19 demies consécutives depuis 1994, les Ciel et Blanc peuvent se targuer d’avoir atteint les play-offs à chaque fois (6e en 2010, 2e en 2011, 6e en 2012). Et ils sont toujours tombés sur un futur (au moins) finaliste (Clermont, Montpellier puis Toulon).
Le déplacement sur les bords de la Garonne s’annonce ardu mais l’exploit semble possible pour des Franciliens sans complexe, qui souhaitent terminer la saison en fanfare avant de tourner une page de l’histoire du club. "Beaucoup de joueurs quittent le club à la fin de la saison, on veut bien finir cette aventure, souligne le capitaine Dimitri Szarzewski. Et le plus haut possible."
Imhoff a priori présent
Après avoir joué samedi une rencontre éprouvante face à Castres (victoire 29-28), le Racing a misé sur la récupération. Après une journée légère lundi, les Franciliens se sont entraînés mardi à Versailles puis ont pu bénéficier d'une bonne partie de leur mercredi pour décrocher. Pour ce barrage, la principale incertitude concerne la participation de l'ailier Benjamin Fall, touché à une cuisse et absent contre Castres. L'ailier argentin Juan Imhoff devrait, lui, être apte pour le déplacement au Stadium, qu'effectueront une cinquantaine de supporteurs franciliens.
Louis Picamoles, le troisième ligne toulousain, qui se plaignait lundi d'une épaule déplacée et d'un mollet dont l'hématome avait des difficultés à se résorber, est la seule incertitudecôté stadiste. Seul Vincent Clerc, opéré d'une rupture des ligaments antérieurs du genou droit, est définitivement forfait. Le Stade toulousain, qui s'est mis en mode "phase finale", s'est entraîné à huis clos depuis lundi après-midi mais a observé une demi-journée de repos, mercredi. "C'est l'évènement de la saison, jouer un quart de finale à domicile, on va se préparer en conséquence", a expliqué le capitaine toulousain Thierry Dusautoir.
Fritz forfait
Le centre international Florian Fritz, qui a ressenti une pointe à une cuisse, ne participera pas à ce choc. Il pourrait être remplacé par Yannick Jauzion, titulaire contre Grenoble samedi (victoire 57-7), ou Yann David, déplacé à l'aile contre les Isérois, pour épauler Gaël Fickou. Fritz, qui a vu sa saison perturbée en raison de quelques blessures, était entré peu après la pause contre Grenoble, samedi, et avait inscrit le quatrième des huit essais stadistes.
Un coup dur qui n’entame pas le moral d’un Stade Toulousain bien décidé à valider sa 20e présence consécutive dans le dernier carré du championnat de France, mais encore plus motivé pour décrocher un 20e Bouclier de Brennus le 1er juin prochain.
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