Toulon tient sa revanche
La cicatrice est suturée. Même si Bernard Laporte a souvent répété que la défaite concédée à la dernière minute contre Grenoble l'an passé à Mayol avait eu des vertus fondatrices pour son groupe, ce dernier avait encore en travers de la gorge ce revers sur fond de polémique d'arbitrage. Avec Sanchez, recrue de dernière minute pour pallier les forfaits de Giteau et Michalak à l'ouverture, les Varois pressaient d'entrée leurs adversaires histoire de leur faire comprendre que le scénario de l'an passé ne se reproduirait pas. Et pour cela, le RCT faisait sonner la charge de ses avants avec Menini en chef de file. Le pilier nouvellement appelé par Philippe Saint-André contrait un dégagement et marquait un essai plein d'opportunisme (5-0, 6e) puis Botha, malgré un écran de Mermoz, aplatissait lui aussi en force (22e). Le problème pour les Toulonnais était que Sanchez ne parvenait pas à bonifier ces essais alors que, dans le même temps, Grenoble restait au contact grâce à un drop et deux pénalités de Wizniewski (10-9, 33e).
Le chant du cygne de Grenoble
La fin de première période versait dans l'euphorie avec un essai de Chilachava côté RCT (36e) auquel répondait Ratini sur une magnifique accélération (17-14, 40e). La puissance du pack rouge et noir allait de nouveau prévaloir en seconde période. Face à des Isérois joueurs, les avants pilonnaient plein champs et libéraient l'espace sur les ailes où Delon Armitrage avait tout le loisir de s'envoler pour inscrire l'essai du bonus (25-14, 48e). Mais les Alpins refusaient encore de céder. Sur une 89 mal exécutée entre Tillous-Borde et Mitchell, Vanderglass interceptait et marquait sans opposition (25-21, 52e) et le spectre de la défaite de la saison passée n'était toujours pas éloigné. Mais c'était le chant du cygne pour les hommes de Landreau qui, après avoir magnifiquement résisté, allaient craquer physiquement dans les 20 dernières minutes.
Sous l'impulsion d'un Habana très en jambes, Orioli redonnait de l'air au RCT (35-21, 61e) puis, sur l'engagement grenoblois, Smith enfonçait le clou, presque sans opposition (40-21, 64e). Si Caire, côté FCG, parvenait à stopper l'hémorragie après une belle passe aveugle de Hunt (40-28, 67e), ce n'était qu'un maigre répit. Delon Armitrage reprenait le chantier de destruction massive en plantant un second essai personnel, le 7e de son équipe (47-28, 69e). Cela aurait pu suffire à apaiser l'appétit du RCT mais celui-ci continuait d'attaquer chaque ballon. Après le travail de sape des avants en première période, les arrières finissaient le travail avec deux nouvelles réalisations de Mermoz (73e) et Habana (77e). Il était temps que ça se termine pour Grenoble...
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