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Top 14: Toulouse, sur les traces d'une génération dorée

Pour la cinquième fois de l'histoire, le Stade Toulousain et Clermont s'affrontaient en finale du championnat de France. En 2001, lors du troisième duel final, les Toulousains s'étaient imposés (34-22). Avec dans leurs rangs quelques jeunes pépites qui ont ensuite marqué de leur empreinte l'histoire du club. Aujourd'hui, le Stade s'appuie aussi sur de jeunes perles.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
  (JACK GUEZ / AFP)

Champions de France pour la première fois il y a moins de 20 ans. En 2001, à la fin de la période dorée du Stade toulousain (6 titres de champion de France entre 1994 et 2001 plus le premier sacre en Coupe d'Europe), trois jeunes ont fait leur trou dans le XV de départ. Frédéric Michalak, demi de mêlée, vient de fêter ses 19 ans. Clément Poitrenaud, ailier, également. Nicolas Jeanjean, arrière, a lui fêté ses 20 ans. Tous trois titulaires pour la finale, ils soulèvent le Bouclier de Brennus à l'issue d'une victoire sur un club qui s'appelle encore l'AS Montferrand (34-22).

"C'était des gamins qui 'puaient' le rugby", nous a confié un jour Jérôme Cazalbou, demi de mêlée remplaçant ce soir là et aujourd'hui responsable du haut niveau pendant que Clément Poitrenaud est adjoint d'Ugo Mola, l'entraîneur. "Ils avaient le profil, une mentalité, et on sentait une volonté de toujours apprendre, d'être à l'écoute et de compétiteur pour piquer la place de ceux qui étaient leurs concurrents. Il y avait cette capacité à comprendre, à piger le truc très rapidement. Ils sentaient le rugby, c'était inné. Ils arrivaient à bien lire les situations, à apporter de la vitesse, de la fluidité dans le jeu. Et ils avaient le tempérament de ne vouloir jamais rien lâcher, de vouloir être toujours devant, qui leur permettait de relever tous les défis."

Ntamack, Ramos, Dupont et Tauzin, la nouvelle vague

18 ans après, ces mots s'appliquent encore à un trio de Toulousains, qui va disputer sa première finale du championnat de France contre Clermont. L'histoire semble se répéter. Un hasard ? Pas vraiment. Toulouse a depuis longtemps placé la filiation, la "culture-club" au coeur de son projet, de sa philosophie, même si pendant quelques saisons, cet axe avait disparu. Depuis le début de la saison, une autre génération a porté le club de la Ville Rose en finale. Romain Ntamack, centre ou ouvreur de 20 ans, Antoine Dupont, demi de mêlée ou ouvreur de 22 ans, Thomas Ramos, arrière ou ouvreur de 23 ans, auxquels on peut également associer Lucas Tauzin, centre ou ailier de 21 ans.

Eux aussi "puent" le rugby et se sont faits une place au soleil. Avec 245 points au compteur, Ramos est le troisième meilleur réalisateur du Top 14. Revenu d'une grosse blessure au genou, Dupont a été titulaire à 9 reprises et a inscrit 5 essais (mais aussi un doublé si important en Coupe d'Europe en quarts de finale au Racing 92), soit autant que Ntamack titularisé à 14 reprises en championnat pour sa première saison en équipe première et que Tauzin, 5 essais en 9 titularisations. Ils sont à mi-chemin du meilleur marqueur du Stade cette saison, Arthur Bonneval, auteur de 10 essais à 24 ans et qui pointe au 4e rang des plus prolifiques de France.

"Il faut être capable de jouer à plusieurs postes pour évoluer derrière à Toulouse. Cela a toujours existé. C'est une arme supplémentaire pour les coaches", souligne Sofiane Guitoune au sujet d'une polyvalence que les jeunes joueurs toulousains ont pris à bras le corps. Comme en leur temps les Michalak, Poitrenaud et Jeanjean, cette nouvelle vague surfe sur son insouciance et sa capacité à amener le danger partout. Avec une demi-finale de Coupe d'Europe, des sélections en Bleu, un peu plus âgés que leurs prédécesseurs, ils viennent de soulever pour la première fois le Bouclier de Brennus.

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