Top 14 : Montpellier surclasse Castres en finale et remporte son premier titre de champion de France
Grâce à une entame de match parfaite, les hommes de Philippe Saint-André ont rapidement pris les commandes de la rencontre face aux Tarnais avant de gérer leur avance, vendredi soir au Stade de France.
Un insolent pragmatisme pour broder de fil d'or le moment le plus fort de l'histoire du club. Montpellier a été sacré champion de France pour la première fois de son histoire en dominant Castres (29-10), vendredi 24 juin, au Stade de France. Les coéquipiers de Guilhem Guirado ont assommé d'entrée leurs adversaires tarnais pour faire la course en tête dans une finale de Top 14 qu'ils ont menée d'une main de maître. En vingt petites minutes, quatre incursions, trois essais, une pénalité et les Héraultais avaient déjà pris le large (20-0). Ils ont ensuite su résister aux tentatives de retour des Castrais pour s'offrir le droit de soulever le bouclier de Brennus.
La troisième finale est donc la bonne pour le MHR qui s'était incliné au même stade de la compétition en 2011 et en 2018. Ils prennent d'ailleurs leur revanche sur des Castrais qui leur avaient barré la route voilà quatre ans (défaite 29-13). Les joueurs de Philippe Saint-André offrent surtout la sortie parfaite à l'ancien capitaine du XV de France, Guilhem Guirado, qui a choisi de raccrocher les crampons à la fin de la saison.
"La finale se jouera sur le mental, le physique et la précision qu'on va mettre demain dans notre stratégie, prévenait l'entraîneur de Montpellier la veille du match. On doit être froids, déterminés, parce que ça va être un énorme combat, précis et disciplinés." Certes, les Montpelliérains n'ont pas pu échapper à un carton jaune (63e, Van Rensburg), mais en dehors de ce léger faux pas, le plan a été appliqué à la lettre.
Une défense étouffante
Emmenés par un Zach Mercer dominateur au plaquage et inspiré ballon en main, les Montpelliérains ont capitalisé sur le secteur qui a fait leur force cette saison : la défense. Demandez donc aux Bordelo-Béglais, éteints en demi-finale, ce qu'ils en pensent. Dans les rucks, en mêlée, comme en touche, les Héraultais ont poussé les Castrais à la faute. Les trois essais plantés dès l'entame, par le revenant Arthur Vincent (6e), par Florian Verhaeghe (10e) en force, puis par Anthony Bouthier grâce à une formidable croisée initiée par Vincent (12e), sont venus d'autant de ballons de contre provoqués par la pression défensive montpelliéraine.
Si le Castres olympique, quintuple champion de France et habitué des phases finales, n'a rien lâché (deux essais lui ont été logiquement refusés), le leader de la saison régulière n'est pas parvenu à trouver la solution. Les dix minutes interminables (43e-54e) passées à pilonner la défense montpelliéraine à quelques mètres de la ligne d'essai avant de se faire chiper le ballon en est l'exemple parfait. Seule une superbe inspiration de Fernandez, un jeu au pied dans la diagonale pour offrir à Vilimoni Botitu un essai en solitaire (75e), est venue couronner leurs efforts.
Une fin cruelle pour des Castrais joueurs jusqu'au bout que leurs supporters, survoltés tout au long de la rencontre, n'ont pas manqué de féliciter tout aussi bruyamment au coup de sifflet final. Après la première finale remportée par Castres, la deuxième opposant les deux équipes a cette fois glissé entre les doigts montpelliérains. Un partout, balle au centre. Jamais deux sans trois dit néanmoins l'adage. Les Castrais auront l'occasion de prendre leur revanche.
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