Racing 92-Toulouse, sans trop penser au printemps
Pas de répétition générale: le Racing 92 et Toulouse s'affrontent dimanche (16h50) dans le choc de la 16e journée de Top 14 en l'absence de nombreux internationaux, surtout côté Rouge et Noir, un mois et demi avant leurs retrouvailles dans cette même Arena en quarts de finale de la Coupe d'Europe. "Appeler ce match une répétition serait galvauder cette rencontre de Top 14 qui va être un match avec une grosse intensité" lance William Servat, entraîneur des avants toulousains, rejoint par son homologue francilien.
"Le match de dimanche ne ressemblera en rien à celui de fin mars. Les équipes ne seront pas les mêmes: il y a le Tournoi des six nations, des joueurs au repos, des joueurs blessés", acquiesce ainsi Laurent Labit, co-manager du Racing. Son équipe sera privée de Wenceslas Lauret, mobilisé par le XV de France, ainsi que de plusieurs titulaires en puissance lors du match couperet du 31 mars: les blessés Bernard Le Roux, Maxime Machenaud, Teddy Thomas et Donnacha Ryan, ainsi que Ben Tameifuna (suspendu) et Virimi Vakatawa, parti aux Fidji pour un deuil familial.
Le Stade toulousain est lui beaucoup ponctionné par les Bleus, puisque six internationaux manquent à l'appel (Aldegheri, Dupont, Ntamack, Médard, Huget, Ramos). En plus de Julien Marchand, dont la saison s'est terminée avec le XV de France face au pays de Galles, il y a deux semaines (genou). En son absence, l'ancien All Black Jerome Kaino a été intronisé capitaine pour la fin de saison du club qui, en tête du championnat avec un confortable matelas d'avance, se déplacera selon Labit "sans aucune pression". "Ce qui en fait un adversaire encore plus redoutable: ils vont être encore plus dangereux. Alors que nous, on va avoir plus de pression sur le résultat", ajoute le technicien.
Prise de repères
Le Racing est en effet hors du wagon des six qualifiés pour la phase finale à onze matches du terme de la saison régulière, après avoir déjà perdu deux fois à domicile (Clermont et Lyon). Et avoir rendu des copies moyennes, voire insuffisantes, depuis fin novembre en championnat, focalisé sur son objectif de la saison, la Coupe d'Europe: trois défaites en déplacement, dont deux deux lourdes (Bordeaux-Bègles et Lyon) et deux victoires poussives à la maison (Grenoble et Toulon), pour une seule probante (face à la lanterne rouge Perpignan).
"Une autre défaite à domicile serait, sinon rédhibitoire, un gros souci. On aborde ce match avec beaucoup de pression et l'envie d'enclencher une bonne dynamique", consent le centre Henry Chavancy. Après trois semaines de trêve qui ont permis de régénérer les têtes et les corps, les Toulousains également veulent lancer idéalement le dernier bloc de la saison.
"Ce sera une entrée en matière sur les matches à venir et sur une projection un peu plus lointaine, ce match qui comptera puisque ce sera un quart de finale de Coupe d'Europe", souligne ainsi Servat. A défaut de répétition générale, le choc de dimanche permettra au moins aux Toulousains, selon l'ailier Arthur Bonneval, de "prendre le plus de repères possible" sur le synthétique de l'Arena. "C'est un terrain qu'on peut qualifier d'unique au monde", estime l'ancien talonneur international. "C'est dès le départ un avantage" pour le Racing. Pas certain qu'il représente pour autant un inconvénient majeur pour le Stade Toulousain, dont le jeu est fait de vitesse et de mouvement.
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