Novès: "On a de quoi s'inquiéter"
Avez-vous effacé la prestation de votre équipe en seconde période contre Biarritz ?
Guy Novès: "Nous, on l'a effacé, je ne veux pas en parler. (La réaction du public) Il a pris énormément de plaisir durant la première mi-temps. Le public, qui vient ici et qui repart avec trois victoires avec bonus offensif, devient sévère - et il a raison -. Mais on peut imaginer que pendant cette longue période de mêlées répétées qu'il a été lassé. Je me suis rappelé quand j'étais trois-quarts, s'il avait fallu attendre dix minutes avant de toucher un ballon, on est obligé de sortir du match surtout quand on mène autant. Par le résultat et le contexte, il existe une démobilisation évidente. C'est vrai que c'est soporifique".
Que pensez-vous de Castres et de ce "sérieux test" que vous évoquez ?
GN: "C'est LE test, le big match. Rencontrer le champion qui en plus vient de faire une performance en battant le champion d'Europe quand on voit l'équipe alignée par Toulon, on a de quoi s'inquiéter. Chaque fois qu'on l'a jouée en phase finale, cela a été un calvaire face à cette équipe. Du coup, on est allé leur piquer Tekori d'ailleurs (sourires). C'est une équipe admirable. Avant qu'ils soient champions, je disais que leur recrutement était ciblé, intelligent. Ils perdent Tekori, ils prennent Gray, le deuxième ligne écossais, un magnifique joueur. On sent qu'il y a un travail de fond dans ce groupe, dans une région pas toujours évidente à vivre. Etre performant, ce n'est pas être champion c'est rester le plus souvent possible avec une chance de l'être et Castres est entré définitivement là-dedans".
Tolofua a joué tous les matches depuis le début de saison, avez-vous le sentiment qu'il a passé un cap ?
GN: "Je suis admiratif de ce changement de comportement. On a l'impression que ce n'est pas la même personne, qu'il est passé du stade d'ado au stade d'adulte et qu'il ne met plus la casquette à l'envers. Il a peut-être compris que le haut niveau c'était les efforts, la régularité, la remise en question, le travail. Tout ça cumulé fait qu'il gravit des échelons et je suis ravi aujourd'hui de pouvoir lui faire confiance. C'est aussi le fruit du travail de William Servat depuis de longs mois, mais malheureusement je me dis que ce travail finira par me revenir, comme un boomerang dans la figure, parce qu'il finira par partir au plus haut niveau et on le perdra comme d'autres".
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