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Montpellier-Castres : la belle et les bêtes

Pour la troisième fois en trois ans, Montpellier et Castres se retrouvent au stade des barrages du Top 14. Vainqueurs de la première manche en 2011, les Héraultais s'étaient fait surprendre l'an passé par les Castrais. Ces deux précédentes confrontations avaient notamment été marquées par un combat acharné et il n'y a pas de raison pour que cela change cette saison. Le vainqueur affrontera l'ogre clermontois en demi-finale.
Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Paillaugue (Montpellier) et Claasen (Castres)

Ils ne se quittent plus. Après avoir ferraillé durant toute la saison régulière, Montpellier et Castres se retrouvent, une nouvelle fois, en barrage. Victorieux sur le fil à Pierre Antoine il y a deux ans (17-18), les Montpelliérains avaient subi une correction l'an passé (31-15). Une constante au cours de ces deux matchs : la violence du combat. Et cette troisième manche ne devrait pas déroger à la règle. "Ça reste bon esprit" tempère pourtant Fulgence Ouedraogo. Pour le troisème ligne héraultais "il y a de l'engagement forcément mais sans que ça  déborde". Certes mais l'électricité est bien présente et elle ne ne sera sûrement pas sur courant alternatif samedi. "Là, ce sera un match beaucoup plus dur, avec beaucoup plus de  tension", poursuit Ouedraogo. "C'est à chaque  fois des matches difficiles, des parties âpres. On a essayé d'analyser la façon  dont se sont passés les deux derniers barrages, la façon dont on s'est préparé  à chaque fois, pour essayer d'être encore plus performant". 

Gérer l'émotionnel 

Pour les hommes de Fabien Galthié "être performant" cela signifie surtout contrer la conquête castraise, la grande force de l'équipe de Labit et Travers. A ce titre, contrarier la touche tarnaise, certainement la meilleure du Top 14, sera assurément l'une des clés du match. L'autre sera la faculté de chacune des deux équipes à gérer le côté émotionnel. C'est surtout valable pour le C.O, dont les deux entraîneurs quitteront le club à la fin de la saison pour rejoindre le Racing. "Cela fait quatre ans que les coaches étaient là, c'est la fin d'un  cycle", relève le centre Paul Bonnefond. "Après ce qu'on a vécu avec eux, il y  aura certainement de l'émotion, abonde le troisième ligne Ibrahim Diarra. Il  est important qu'on leur rende ce qu'ils nous ont donné, qu'on leur rende leur  pièce... pas de pièce, des billets (rires)!"

Leur bail à Castres touchant à son  terme, les entraîneurs en ont tiré un enthousiasme supplémentaire, avec  l'objectif non avoué mais tellement évident d'enfin franchir le cap des  demi-finales. "Cette saison, c'est d'autant plus motivant que des joueurs vont  partir comme nous et d'autres vont arrêter. On veut tout faire pour vivre  l'aventure le plus longtemps possible", martèle Laurent Labit. Contrairement au  Racing, l'avenir du CO paraît cependant un peu plus flou puisque certains  dossiers sont encore en suspens, comme celui du demi de mêlée sud-africain Rory  Kockott.

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