Montpellier-Castres : la belle et les bêtes
Ils ne se quittent plus. Après avoir ferraillé durant toute la saison régulière, Montpellier et Castres se retrouvent, une nouvelle fois, en barrage. Victorieux sur le fil à Pierre Antoine il y a deux ans (17-18), les Montpelliérains avaient subi une correction l'an passé (31-15). Une constante au cours de ces deux matchs : la violence du combat. Et cette troisième manche ne devrait pas déroger à la règle. "Ça reste bon esprit" tempère pourtant Fulgence Ouedraogo. Pour le troisème ligne héraultais "il y a de l'engagement forcément mais sans que ça déborde". Certes mais l'électricité est bien présente et elle ne ne sera sûrement pas sur courant alternatif samedi. "Là, ce sera un match beaucoup plus dur, avec beaucoup plus de tension", poursuit Ouedraogo. "C'est à chaque fois des matches difficiles, des parties âpres. On a essayé d'analyser la façon dont se sont passés les deux derniers barrages, la façon dont on s'est préparé à chaque fois, pour essayer d'être encore plus performant".
Gérer l'émotionnel
Pour les hommes de Fabien Galthié "être performant" cela signifie surtout contrer la conquête castraise, la grande force de l'équipe de Labit et Travers. A ce titre, contrarier la touche tarnaise, certainement la meilleure du Top 14, sera assurément l'une des clés du match. L'autre sera la faculté de chacune des deux équipes à gérer le côté émotionnel. C'est surtout valable pour le C.O, dont les deux entraîneurs quitteront le club à la fin de la saison pour rejoindre le Racing. "Cela fait quatre ans que les coaches étaient là, c'est la fin d'un cycle", relève le centre Paul Bonnefond. "Après ce qu'on a vécu avec eux, il y aura certainement de l'émotion, abonde le troisième ligne Ibrahim Diarra. Il est important qu'on leur rende ce qu'ils nous ont donné, qu'on leur rende leur pièce... pas de pièce, des billets (rires)!"
Leur bail à Castres touchant à son terme, les entraîneurs en ont tiré un enthousiasme supplémentaire, avec l'objectif non avoué mais tellement évident d'enfin franchir le cap des demi-finales. "Cette saison, c'est d'autant plus motivant que des joueurs vont partir comme nous et d'autres vont arrêter. On veut tout faire pour vivre l'aventure le plus longtemps possible", martèle Laurent Labit. Contrairement au Racing, l'avenir du CO paraît cependant un peu plus flou puisque certains dossiers sont encore en suspens, comme celui du demi de mêlée sud-africain Rory Kockott.
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