Le Stade Français nouveau leader
Face à un concurrent direct à la phase finale, le Stade Français a donc réalisé une opération parfaite et enthousiasmante surtout en seconde mi-temps. Pourtant le manager Gonzalo Quesada avait flairé "le match-piège" dans une période délicate: six de ses joueurs étaient retenus cette semaine en stage avec le XV de France au Canet-en-Roussillon et seulement deux étaient revenus mercredi soir pour le match, l'ouvreur Jules Plisson et l'arrière Hugo Bonneval. Le retour de ce dernier fut d'ailleurs plus que bienvenu. Aligné d'entrée, Bonneval fut un vrai poison pour une défense castraise souvent prise à la faute. Et les initiatives du jeune N.15, en forme éclatante, apportèrent une épuisante incertitude pour les champions de France. En face, Castres n'a pas fait preuve de beaucoup de sérénité
Paris accélère
Après un première mi-temps plutôt mièvre (16-6 à la pause, duel de buteurs entre Steyn et Kockott) , où les deux équipes ont mis de l'engagement dans les zones de ruck mais se sont montrées avares de ballons portés, et prudentes au moment de mettre du volume dans le jeu, la rencontre a pris une toute autre tournure en deuxième période.
Grâce à des Parisiens, encore auteurs d'une belle copie en mêlée fermée, qui ont changé de visage, se décidant à accélérer et de donner de la vie au grand nombre de ballons gagnés. Premier coup de semonce à la 47e sur un essai refusé de Scott LaValla à la suite d'un gros travail dans l'axe des avants. Puis les trois-quarts sont entrés en piste. Julien Arias d'abord filant sur son aile pour aplatir, après que Bonneval a aspiré deux défenseurs. Le Fidjien Waisea Vuidravuwalu inscrivait ensuite un doublé sur l'aile opposée (62, 69) pour décrocher le point de bonus. Sur son second essai, il pouvait remercier Bonneval encore, auteur de la percée décisive. Le Stade Français a de quoi être satisfaits. Il a fait plier une équipe castraise dans un jour sans, maladroite et trop indisciplinée pour contrarier le bon collectif parisien.
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