Le choc des Stades avec les barrages en jeu
Voir ces deux mastodontes de la dernière décennie batailler en haut ensemble commence à redevenir une habitude. C'était ainsi déjà le cas la saison dernière, mais le nul concédé fin mars au Stade de France (27-27) par les Parisiens avait été le prélude à une médiocre fin de saison, terminée au pied d'une phase finale à laquelle ils n'ont plus accédé depuis 2009. Ce choc tombe cette fois un mois plus tard que la saison dernière, avec seulement trois journées à disputer derrière. Il est donc encore plus crucial pour la qualification: aucune des deux équipes n'y dirait adieu en cas de défaite, mais une victoire et celle-ci serait quasiment dans la poche pour le vainqueur.
Le Stade Toulousain (5e), revenu d'un début de saison chaotique, pourrait même songer très fort à un barrage à domicile et ainsi essayer de "laver l'affront de l'an dernier" (défaite 16-21 à la maison contre le Racing), d'après son deuxième ligne Grégory Lamboley. Le Stade Français (3e) pourrait, lui, sérieusement lorgner une place de demi-finaliste, ce qu'il se refuse pourtant à annoncer, trop averti de l'expérience de l'an dernier qui est "encore un peu dans les têtes", selon le pilier droit Rabah Slimani. "On ne va pas dire qu'on va finir premier, second... ce serait trop se projeter. Mais finir dans les six serait déjà un exploit", avance ainsi Julien Tomas. Le demi de mêlée qualifierait même également "d'exploit" une éventuelle victoire à domicile devant Toulouse, pourtant quatre points derrière !
Pour chacun un exploit
Certes, Toulouse est cette "grosse équipe qui s'est retrouvée et connaît les matches à enjeu", certes, elle reste sur trois victoires dont une contre Toulon à Marseille (34-24), mais quand même... "On a beaucoup travaillé pour se donner la chance de se retrouver dans cette position à quatre journées de la fin. Parler d'exploit, c'est se rajouter énormément de pression, ça ne me paraît pas en accord avec ce qu'on essaie de faire", reprend d'ailleurs le manager parisien Gonzalo Quesada. Alors, exploit ou pas exploit ? Le terme est en tout cas repris par l'entraîneur des avants toulousains, William Servat: "Aller gagner au Stade Français relève de l'exploit, mais de fait il est quand même un peu plus facile de préparer ce match car on a un peu moins de pression du résultat." Le troisième ligne Yannick Nyanga abonde: "On y va sans pression quand on voit que Clermont (battu 40-26 le 28 mars) n'a pas existé là bas."
Le jeu d'intox a parfaitement fonctionné de part et d'autre. Désormais, place au terrain.
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