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Le bilan de la saison 2016-2017 du Top 14

Clermont, champion de France pour la deuxième fois de son histoire, La Rochelle, meilleure équipe de la saison régulière, Grenoble et Bayonne relégués en ProD2, Toulouse en pleine crise, voici le bilan de la saison qui vient de se clôre au Stade de France par le succès de l'ASM sur Toulon (22-16). Le jaune était la couleur en vogue cette saison.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
 

Au top: Clermont et La Rochelle

Pour la troisième saison de suite, Clermont a fini parmi les deux premiers de la saison régulière. Meilleure attaque (800 points inscrits), les Clermontois ont réalisé une saison quasi-parfaite, avec ce deuxième Bouclier de Brennus remporté dans leur histoire sept ans après le premier. Reste ce nouvel échec en finale de la Coupe d'Europe. A La Rochelle, la saison a dépassé tous les espoirs. Premiers de la saison régulière avec 7 points d'avance sur les Auvergnats, les Maritimes ont atteint des sommets, dont seul un drop à l'ultime seconde du Toulonnais Belleau a pu les enlever, lors d'une demi-finale qui leur laisse beaucoup de regrets. Un peu comme la demi-finale du Challenge (défaite (16-14 contre Gloucester). 

En ascension: Pau et Brive

Jusque dans les dernières journées, Pau et Brive ont pu batailler pour les dernières places de barrages. Les Palois de Simon Mannix ont connu une belle période, en battant notamment le Racing, Montpellier ou Castres à domicile, l'UBB et Toulouse à l'extérieur. Idem pour le CAB, dont le grand fait d'armes aura été cette victoire en terres clermontoises, mais aussi les succès sur le RCT ou La Rochelle. Au soir de la 23e journée du Top 14, Pau était 5e, Brive 8e à 1 point. Après 26 journées, les deux clubs finissent à un point, Brive 8e devant Pau 9e.

En baisse: Racing 92 et Toulon

Jacky Lorenzetti et Mourad Boudjellal agitent le Top 14 depuis quelques années. Entre rivalité sportive, rivalité financière dans les recrues-stars, mais également passes d'armes dans la presse, ces deux présidents ont dû se résoudre cette saison à réduire la voilure. Champion de France en titre, le Racing n'a jamais été à la hauteur de son titre. La 6e place arrachée dans la douleur, et la belle prestation en barrage contre Montpellier, ne masquent pas le bilan très moyen de cette saison, et aussi cette élimination piteuse en Coupe d'Europe avec une seule victoire au compteur. Et l'épisode de la fusion avec le Stade Français n'a rien arrangé. A Toulon, cela a été la valse des entraîneurs (Dominguez, Delmas, Ford, Cockerill) pour finalement finir par une place de finaliste presque heureuse en Top 14, et un quart de finale nettement perdu contre Clermont en Coupe d'Europe. 

En question: Montpellier et le Stade Français

Jack White d'un côté, Gonzalo Quesada de l'autre. Montpellier et le Stade Français vont tourner une page importante de leur histoire à l'intersaison. Le MHR, 3e de la saison régulière, va mettre son destin dans les mains de Vern Cotter, qui a fait refleurir le Chardon écossais après avoir mené Clermont à son premier titre en France en 2010. Les Parisiens, après l'épisode de la fusion avortée avec le Racing qui aura permis au groupe de rebondir et retrouver des couleurs sur le terrain (7e) avec le Challenge comme titre, vont changer d'actionnaire. Et l'Argentin, qui les avait menés au sacre en 2015, s'en va, comme le symbolique Pascal Papé (retraitte) ou Hugo Bonneval (RCT). 

En crise: Toulouse et Bordeaux-Bègles

Cela faisait bien longtemps que le Stade Toulousain n'avait pas connu pareille saison. Premier non-relégable, sans jeu sur la durée, avec des luttes intestines pour prendre la succession du président Jean-René Bouscatel (aux manettes pendant 25 ans) après avoir déjà connu le départ de l'emblématique manageur Guy Novès la saison avant, le quadruple champion d'Europe a tourné une page. Dans la douleur. A l'UBB, la saison n'a pas été simple non plus. Sur une belle trajectoire depuis quelques saisons, le club bordelais a vécu une crise, avec le départ annoncé en cours de saison de son manageur Raphaël Ibanez. Avec la 11e place, l'année est clairement ratée.

En enfer: Bayonne et Grenoble

Six victoires d'un côté, sept de l'autre, Bayonne et Grenoble n'ont pas vécu une belle saison. L'Aviron a coulé rapidement, malgré un premier succès de prestige contre le RCT lors de la 1re journée, et un nul contre Castres (12-12) lors de la 2e. Les joueurs de Vincent Etcheto ont dû patienter jusqu'au 12 novembre, et la venue d'un autre monstre, Clermont, lors de la 11e journée, pour décrocher leur 2e succès de la saison. En Isère, l'attente a duré quatre journées pour voir le premier succès. L'espoir a tenu longtemps, avant que le désespoir l'emporte. L'affaire de moeurs concernant quelques joueurs de l'effectif en fin de saison n'a pas arrangé les choses. La ProD2 est au programme des deux clubs la saison prochaine.

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