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L'Aviron bien aiguisé à Toulouse

En ouverture de la 7e journée du Top 14, le surprenant leader bayonnais se rend chez des Toulousains qui aimeraient bien faire tomber l'équipe en forme du moment. En alternant une victoire avec une défaite, les hommes de Guy Novès passent un vrai test face à des Basques qui viennent de faire tomber les Clermontois. Fin de série ou confirmation, l'Aviron va savoir.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Depuis quelques semaines, c'est chaque fois la même annonce. Etonnant leader du Top 14, Bayonne va certainement retourner dans le rang ce week-end. Après avoir évité les ténors en début de championnat, le club basque fait mentir, pour l'instant, ces voyants ou ces oiseaux de mauvais augure. La semaine dernière, Clermont s'est rendu compte que la force était encore du côté des coéquipiers de Rémy Martin (18-16). Le champion de France battu, c'est maintenant au champion d'Europe de se présenter. Pour ce vendredi, c'est en effet à Toulouse de s'y frotter. "Je connais suffisamment le Stade Toulousain pour savoir qu'ils apprécient toujours de rencontrer des équipes qui montrent le bout du nez comme nous aujourd'hui", avertit Christian Gajan, le directeur du rugby à l'Aviron. "Nous allons essayer de continuer sur la lancée en sachant qu'avec les trois semaines qui arrivent, ce sera costaud". A force d'annoncer sa chute, il ne serait pas étonnant qu'elle se produise lors de ce triptyque infernal (voyage à Toulouse, réception de Perpignan, puis de Biarritz pour le derby basque). Mais l'important n'est peut-être pas là. Au plus mal la saison dernière, en ProD2 avant la rétrogradation de Montauban, les Bayonnais ont changé de visage, changé de formule, changé de forme. Cinq victoires en six rencontres, personne n'a fait mieux pour le moment. Et même la victoire sur les Auvergnats n'a pas chauffé les esprits: "On sait d'où on vient", glisse le président Francis Salagoïty. Et les Basques savent surtout que Toulouse est une équipe talentueuse, et surtout orgueilleuse. Ils l'avaient vérifié en 2008, en subissant une belle déroute (32-11) alors qu'ils étaient 2e et qu'ils avaient une folle envie de le rappeler au Stade.

Dans ce contexte, Guy Novès boit du petit lait. Le manageur toulousain aime être défié, et surtout, il aime rappeler ses hommes à leurs devoirs. "On est dans nos petits souliers", admettait-il avec une certaine ironie. "On va essayer d'accrocher au moins un point de bonus défensif". Rien dans ce discours ne transpire la vérité de ses pensées. Mais c'est l'avant-match, et son équipe ne parvient pas à enchaîner deux succès consécutifs. A domicile, pas de problème, le tarif, c'est plus de trente points (34 pour le Stade Français, 44 pour Agen, 50 pour La Rochelle). Mais à l'extérieur, c'est Waterloo. Trois revers en autant de déplacements, ce n'est pas encore, loin de là, un parcours de champion. La défaite à Biarritz (25-20) la semaine dernière n'a pas été neutre dans l'esprit des joueurs. Cela tombe bien, c'est au Stadium que ce choc se déroulera. Avec les retours des solides et performants Picamoles et Human dans l'effectif, le Stade toulousain ne peut pas se permettre de perdre le moindre point à domicile. Et s'il parvient à chaque fois à décrocher le bonus défensif à l'extérieur, il aura envie de ne pas laisser une seule miette aux Bayonnais.

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