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L'an III du Racing-Métro

A quelques jours de son 130e anniversaire dans le derby face au Stade Français, le Racing-Métro a confirmé sa mue. "Une page se tourne", a même proclamé Jacky Lorenzetti, son président en présentant l'effectif 2012-2013. Après le limogeage de Chabal, Nallet fera ses valises de même que Steyn, alors que Hernandez, Imhoff ou Estebanez ont resigné. En attendant l'arrivée officielle de Szarzewski, puis la construction de l'Arena 92, l'équipe veut jouer les barrages.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Jacky Lorenzetti, le président du racing-Métro, et Pierre Berbizier, le manageur, tout sourire

L'An I, c'était la remontée en Top 14 avec les signatures de quelques grands noms (Mehrtens). L'An II, c'était la venue d'internationaux médiatiques (Nallet, Chabal, Hernandez, Steyn) et l'affirmation d'ambitions très élevées. Désormais, le Racing-Métro veut passer à l'An III, qui doit mener le club vers sa nouvelle enceinte, l'Arena 92, en 2014. Et pour ça, les dirigeants ont décidé de procéder à une mini-révolution.

Après la crise de la mi-saison, qui a failli aboutir à un putsch aux dépens de Pierre Berbizier mais qui s'est soldée par le limogeage de Sébastien Chabal, les changements vont certainement faire moins de bruit. Bien sûr, le champion du monde 2007, François Steyn, était sur le départ depuis un moment. Si celui de Lionel Nallet était dans l'air, il a été confirmé lors de ce point presse des deux hommes forts du club, Jacky Lorenzetti et Pierre Berbizier. "Ona discuté quatre mois avec Lionel. Oui, non, non, oui, on aurait pu continuer mais on a tranché", a expliqué le manageur parisien. "Avec les départs de Sébastien Chabal et de Lionel Nallet, c'est une page qui se tourne, mais elle ne s'arrache pas", ajoutait le président. "Ils nous ont beaucoup apporté". Egalement partant; l'ancien Perpignanais Durand, et autres Lorée, pour 8 départs. 

Hernandez et Imhoff prolongent, Ducalcon arrive, Szarzewski patiente

Pour faire face à ces absences, le Racing-métro a joué sur deux tableaux. Le premier: prolonger certains hommes appelés à devenir cadres. Courtisés, les Argentins Juan Martin Hernandez et Juan Imhoff resteront (respectivement 3 ans et 2 ans), tout comme les expérimentés Leo'o, Lo Cicero, Cronje et Estebanez. Le deuxième: attirer des joueurs pouvant prendre une grande dimension, comme le Briviste Belie ou le Castrais Ducalcon ou encore le Montpellierain Matadigo. En attendant que l'arrivée de Dimitri Szarzewski, le talonneur international du Stade Français, ne soit officialisée après le derby entre les deux clubs parisiens le 5 mai prochain... Sans oublier d'intégrer des jeunes de moins de 19 ans, comme Laugel. "Miser sur les jeunes est une forme de maturité", annonce Lorenzetti. La montée en puissance du JIFF (quotas de Joueurs issus des filières de formation) n'est pas non plus étrangère à cette nouvelle orientation.

Et pour mener ces troupes, Pierre Berbizier a été confirmé, de même que Gonzalo Quesada, alors que Didier Retière, arrivé pour succéder à Philippe Berbizier au sommet de la crise interne, est dans l'incertitude, étant toujours sous contrat avec la Fédération française. "La priorité de la saison sera la formation", martèle le président qui a voulu annoncer "les recrutements car les infos données, pour certains, pouvaient nuire à la stabilité de l'équipe". Or, le Racing occupe la 6e place actuelle du Top 14, la dernière qualificative pour les barrages et pour l'Europe, avec seulement deux points d'avance sur le Stade Français. Et l'Europe, c'est la clé des ambitions.

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