L'affiche des Stades en second plan
Le Stade de France est un bel écrin. Comme à son habitude, le Stade Français va en prendre provisoirement possession pour recevoir Toulouse en match de gala. Mais si l'affiche semble alléchante, cela fait quelques temps qu'elle n'oppose pas deux équipes du haut de tableau. Si le champion d'Europe en titre maintient le rythme et son cap en s'étant installé durablement (?) sur la première marche du podium du Top 14, les Parisiens ont bien du mal à retrouver leur lustre d'un passé récent. Écartée de la Coupe d'Europe cette année et rejetée en Challenge Européen, l'équipe éprouve quelques problèmes à placer ses performances dans la durée. Certes, le début de saison de la nouvelle équipe de Michael Cheika avait redonné de l'espoir aux plus fervents supporteurs, la place de N.1 étant un moment dans leurs mains. Mais la fin d'année et le début d'année, avec des revers consécutifs à Clermont (27-3), contre Bayonne à domicile (24-20), au Racing (15-13), avant une victoire à Bourgoin (26-16) et le match nul à La Rochelle la semaine dernière ont mis en lumière quelques carences. En difficultés lorsqu'il s'agit de "tuer" un match, la formation francilienne se trouve contrainte de rattraper le temps perdu à un moment qui n'est pas le plus facile. La réception de Toulouse n'est déjà pas une sinécure, le voyage à Castres pouvant se révéler très difficile, sans parler de la venue de Biarritz, autre ténor ayant bien besoin de points pour intégrer le Top 6. Après avoir été renforcé par le retour de David Attoub de suspension, le Stade Français a pu également compter sur le retour de blessure de Dimitri Szarzewski, même si le talonneur a été ménagé cette semaine pour des douleurs au genou et au tendon d'Achille.
Affronter Toulouse n'est jamais anodin, comme le rappelle le président du Stade Français, Max Guazzini: "Entre Toulouse et nous, il y a une vraie histoire sportive. Elle a commencé à Brive le jour de la demi-finale en 1998. On les avait battus 39-3 avant d'être champions de France, j'en étais surpris moi-même. L'année suivante, ils nous donnent une fessée en quart au Stadium, on prend cinquante pions (51-19, ndlr). On s'est retrouvés souvent. L'an dernier, ils ont même gagné de façon violente, 29 à 0. C'était la première fois qu'on était Fanny à domicile depuis 18 ans que je suis président." Pour écrire une nouvelle page de l'histoire entre les deux clubs, Toulouse arrive en confiance. Une défaite lors des neuf derniers matches de championnat, une première place en Top 14 comme en poule en Coupe d'Europe, tous les voyants sont au vert dans la Ville Rose. Et comme d'habitude, Guy Novès devrait faire tourner son effectif pour ménager certains (Servat, Médard, Picamoles...) malgré l'absence plus ou moins ancienne d'autres sur blessures (Kelleher, Michalak, David, Donguy).
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