Grenoble fait chuter le Stade Toulousain
Les Toulousains appréhendaient leur déplacement au stade des Alpes, et la physionomie de la rencontre a prouvé qu'ils étaient parfaitement lucides en considérant cette équipe grenobloise comme une formation à prendre très au sérieux. Certes, à leur décharge, les champions de France pourront toujours arguer qu'ils devaient composer avec une série de blessés qui perturbent l'équilibre de l'équipe, alors que les Grenoblois étaient eux au complet, Toutefois, l'effectif toulousain restait malgré tout compétitif puisque s'appuyant sur des joueurs d'expérience, et la performance grenobloise a pris l'allure d'un exploit pour le promu.
Jusqu'alors, les Isérois estimaient que la réussite de leur première moitié de saison tenait notamment au calendrier qui leur avait permis d'affronter d'entrée des équipes à leur portée et de prendre confiance, en s'appuyant sur des bases solides, celles qui avaient contribué à leur montée: 80% des joueurs ainsi que l'état d'esprit restaient les mêmes que l'an passé. Et cet état d'esprit a largement participé de cette envie et de cet engagement auxquels sans doute ne s'attendaient pas les Toulousains. D'autant que ceux-ci avaient pris l'habitude après une défaite, comme ce fut le cas la semaine dernière contre les Ospreys, de rebondir immédiatement. Cette fois-ci ils n'y sont pas parvenus, un peu trop pâles dans leurs intentions de jeu en première période, et incapables de concrétiser leurs énormes temps forts d'une deuxième période qu'ils ont pourtant dominée. Les Grenoblois ont résisté et défendu leur ligne avec acharnement., dans un match sans grandes envolées où tout s'est joué au pied. Dans ce duel entre buteurs, Toulouse n'a pu faire mieux que d'inscrire deux pénalités par la botte du jeune Sébastien Bézy, 21 ans seulement et qui s'est montré prometteur au Stade des Alpes pour sa première titularisation sous le maillot rouge et noir. Mais en face Valentin Courrent a su transformer en points les nombreuses fautes toulousaines, essentiellement des fautes au sol, pour finalement donner une belle victoire au FCG qui n'a plus perdu devant son public depuis le 15 mai 2011.
Pas de réaction pour BO
Même si cette défaite n'est pas a priori problématique pour l'avenir pour le Stade Toulousain qui fait le dos rond en attendant des jours meilleurs, l'équipe de Novès voit revenir à sa hauteur au classement une solide équipe de Castres qui a corrigé le Racing-Métro (31-10) avec quatre essais à la clé, un doublé de Bai et un de Martial.
Montpellier en revanche, a laissé passer l'occasion de rester au contact, en s'inclinant (30-19) à Perpignan. Du coup, la situation en milieu de tableau devient très dense, avec Perpignan, le Racing mais aussi le Stade Français qui se replace après un succès solide à défaut d'être convaincant (36-23) face à Biarritz dans une rencontre tendu entree deux équipes qui ne pouvaient se payer le luxe d'une nouvelle défaite. Le déclic du changement d'entraîneur n'a pas eu l'effet escompté pour le BO. Si les deux équipes ont marqué deux essais chacunes, le reste s'est joué au pied et le buteur parisien a puni des Biarrots indisciplinés.
Toulon champion d'automne
Toulon a terminé la première moitié du Top 14 auréolé du titre honorifique de champion d'automne et d'une onzième victoire (15-9) à Agen. Impressionnant depuis le début de saison, Toulon a plus peiné que d'habitude chez le premier relégable. Le RCT a empoché la victoire en deuxième période grâce à la botte de Jonny Wilkinson. Pas de miracel pour Mont-de-Marsan qui pourtant, à Bayonne, pensait pouvoir résister mieux que cela face à une équipe déjà battue huit fois depuis le début de la saison. Mais les Basques ne sont pas passés à côté, et avec cinq essais, ont obtenu une victoire bonifiée qui leur permet de prendre un peu de marge par rapport aux regégables potentiels.
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