Elissalde: "A force de tirer sur la corde"
- L'élimination à Edimbourg est-elle votre plus grande déception d'entraîneur?
Jean-Baptiste Elissalde: "Oui. L'an dernier, en demi à Leinster, le contenu du match avait été plutôt bon. On s'était donné la possibilité, face à une très grande équipe, de lutter pratiquement à armes égales. Là, le contenu a été pauvre, c'est ce qui me dérange le plus en tant qu'entraîneur-adjoint. Je sais d'où viennent les causes: les mecs sont cuits, certains ont joué la Coupe du monde, le Tournoi. Certains sont passés un peu à côté et sont revenus avec un +mal de tête+. On savait que cette saison allait être galère. Tout le monde nous a vus beaux parce qu'en faisant les trois-quarts du temps un bon rugby, on a réussi à être dans les premiers. A force de tirer sur la corde, on savait qu'elle allait céder. Elle a cédé au pire moment".
- L'apport des internationaux a-t-il été à la hauteur ?
JBE: "Le Tournoi a été ce qu'il a été. Certains auraient pu être meilleurs. C'est au niveau de la régénération mentale, morale et physique que cela a été délicat à gérer. On a essayé de les mettre au repos, de faire tourner l'effectif, mais ce sont souvent les mêmes qui jouent, c'est un cercle sans fin. Il a été difficile d'enrayer cette spirale négative. On en est arrivé à ce non-match ce week-end avec une équipe apathique, ne trouvant pas les solutions sur le terrain. Le collectif n'a pas rattrapé l'individu qui commençait à vaciller. La satisfaction, c'est d'avoir été dans les premiers une grande partie du temps. J'espère qu'on aura assez de ressources pour finir ce championnat dans les meilleures conditions possibles. On n'est même pas sûr de finir dans les deux premiers."
- Après une telle déconvenue, comment réagir ?
JBE: "Il faut rebondir. Tout de suite, c'est difficilement envisageable, compte tenu de l'effectif des trois-quarts qui fond comme neige au soleil. L'Usap, c'est toujours un contexte un peu hostile, d'autant plus dans la situation où est l'équipe. Ce ne sera pas une partie de plaisir".
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