Delpoux: "On avance à vitesse grand V"
- Quel premier bilan faites-vous après trois journées de Top 14 et autant de défaites ?
Marc Delpoux: "Mon ressenti est qu'à part les résultats secs, tout va pour le mieux. Les joueurs mettent en place ce qu'on veut faire, ils sont extraordinaires aux entraînements. On avance à vitesse grand V sur ce qu'on veut faire. Je suis responsable de la situation comptable. On est parti dans une optique de jeu, ce qui prend du temps à mettre en place, mais le temps est compté. Quand tu prends Toulon lors de la première journée, que tu te déplaces à Bègles dans un contexte d'opposition particulier entre les deux clubs, et que tu vas à Clermont, tu t'attends à souffrir au niveau du classement. Mais, je le répète, les joueurs sont extraordinaires".
- La situation n'est pas si rose pourtant...
M.D.: "On a deux gros problèmes: notre situation points au classement, malheureusement pas à la hauteur de ce qu'on espérait, et l'accumulation de blessures graves depuis 15 jours (rupture des ligaments croisés du genou pour Guitoune et Pérez, avant-bras fracturé pour Pulu et déchirure des adducteurs pour Mas, ndlr).
- Dans la mise en place du projet de jeu, c'est ce que vous espériez ?
M.D.: "Non, je suis en avance. Parce qu'on a des garçons de qualité qui ont pris avec appétit tout ce qu'on leur a proposé. Mais, encore une fois, le bilan comptable n'est pas bon".
- La réception de Bayonne n'en est-elle pas plus importante ?
M.D.: "Je le dis et redis, l'adversaire a le droit d'être bon, d'être meilleur que nous. On a joué deux formidables équipes que sont Toulon et Clermont. Malheureusement, Toulouse se profile dans moins de 15 jours (le 15 septembre à Barcelone, ndlr). Là, on reçoit Bayonne, une équipe qui, elle aussi, a pris un virage différent de ce qu'elle faisait l'an dernier. Elle est beaucoup plus joueuse, beaucoup plus calme sur le terrain, moins en panique, parce qu'elle a souffert aussi l'an dernier et s'est rassurée en début de Championnat par sa belle victoire (24-11) sur le Stade Français. J'ai vu les choses formidables qu'ils ont faites à Castres samedi dernier, même si ça n'a pas été suffisant. Ils ont certainement dû voir des choses intéressantes de l'Usap à Clermont. Maintenant, il faut rapidement mettre des points en face de nos prestations".
- La perte de deux piliers droits, notamment celle de Mas, est un lourd handicap...
M.D.: "Perdre deux piliers droits (Mas et Pulu), c'est comme perdre deux passeurs au volley-ball. Il y a des sports où il ne faut pas perdre ce genre de postes. Nous, on a perdu là où ça fait mal. Nicolas (Mas) m'a dit: +Personne n'est irremplaçable+. J'ai acquiescé pour lui faire plaisir mais Nico est irremplaçable. A moi à trouver des solutions".
- La piste d'un joker médical se dessine-t-elle ?
M.D.: "On cherche, mais aujourd'hui on ne nous a rien proposé qui nous convienne".
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