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Déception toulonnaise, soulagement toulousain

Dans la zone mixte d’après-match, la joie des uns coïncidait forcément avec la tristesse des autres. Les Varois reconnaissaient la supériorité adverse alors que les Toulousains saluaient la prestation des hommes de Bernard Laporte. « C’est un titre a 32 joueurs » a notamment confié Jean-Baptiste Elissalde au terme de cete saison à rallonge. Petit florilège de réactions.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 6min
 

Sébastien Bruno : « Ils ont dominé devant. Carl Hayman nous a manqué pour stabiliser la mêlée. C’était difficile pour nous de mettre de l’engagement en mêlée fermé. L’arbitre regardait tout et ne laissait rien passer : les fautes de liaisons, la mise en place, la poussée… L’altercation avec Servat ? Je lui prends le maillot, il me met un coup de poing, je réplique. Rien de grave. C’est vrai qu’on fait quand même une belle saison, on bat Clermont en demi-finale. Mais c’est frustrant de perdre deux finales. Sur le plan personnel, c’est un rêve qui casse. On aurait pu gagner sur la fin mais ce n’aurait pas été logique. On ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes ».

Mathieu Bastareaud : « On a été trop dominés devant pour espérer gagner. On échoue de peu. On a fait un gros match en défense et on aurait pu craquer. On a tenu. On a des regrets. Le pack a été un point positif toute la saison. Les avants nous ont sauvés tellement de fois que je ne me permettrai pas de dire que c’est de leur faute ce soir. C’est une défaite collective contre une belle équipe toulousaine ».

Laporte: "Fierté"

Bernard Laporte : « La logique a été respectée. L’absence de Carl Hayman a été très préjudiciable pour nous. Mais Toulouse a fait une grosse saison, ils ont fini N.1, ils ont joué à 14 sans rien lâcher. C’est une fierté collective d’être arrivé là. C’est une fierté pour ce club que j’ai découvert de l’intérieur, pour ces supporteurs. J’espère que ce n’est pas une fin en soi. Il faut aller dans la continuité. Bien sûr il va falloir se renforcer, car on n’aura pas 6 matches faciles comme on a eu cette année en Challenge européen. Là, en H Cup, il y a beaucoup d’intensité. »

Yannick Bru : « C’était une journée intense. Il y a eu beaucoup d’émotion. Il a fallu se retrousser les manches. Je suis satisfait du travail de la mêlée, on avait bossé toute la semaine. Les joueurs étaient touchés de cette fin de match à Toulon en avril. Ils avaient à cœur de prendre leur revanche. On avait tous envie de faire un beau cadeau d’adieu à William Servat. On a vu un vestiaire serré, concentré. On a mis les ingrédients pour gagner ce match. Mais j’ai vraiment eu peur. L’absence de Carl Hayman a forcément pesé puisqu’ils n’avaient qu’un vrai pilier droitier pour toute la rencontre. Mais on ne saura jamais à quel point. Nous avons joué de malchance avant le match avec les blessures de Poux et Beauxis. On a su s’adapter et je tiens à souligner le bon match de Steenkamp qui revient en forme. Il a apporté son caractère ».

Elissalde: "Une saison exceptionnelle"

Jean-Baptiste Elissalde : « Plutôt soulagé et plutôt très heureux d’avoir vécu cette saison exceptionnelle. Ce ne sont pas seulement 23 joueurs mais 32 qui étaient concernés cette saison. Ils se sont donnés toute l’année. Je fais un gros clin d’œil à nos 6 ou 7 talonneurs qui se sont relayés tour à tour. La saison a été difficile. A Clermont en début de saison, on n’était pas assez pour faire une feuille de match. Je veux tirer un grand coup de chapeau à ceux qui ne faisaient pas partie des 23. Le match s’est joué à peu de choses. Luke McAlister a été parfait dans son jeu au pied et son petit coup de pied à suivre aurait mérité meilleur sort. Si en deux ans au Stade Toulousain comme entraîneur j’ai pu gagner deux titres de champion de France avec mes collègues, c’est que je suis chanceux. A Toulouse, on gagne souvent. Ca a été un parcours avec beaucoup d’embuches, et on a réussi à s’en sortir. C’est vraiment une saison exceptionnelle, car ce titre a été acquis dans d’énormes difficultés. Mais c’est mérité, car depuis le mois d’octobre, on est premiers. »

Clément Poitrenaud : « Ce titre a été difficile à obtenir. La saison a été difficile et compliquée. On aurait pu se mettre à l’abri plus rapidement. On ne s’est pas désuni, ce qui prouve que notre équipe a un bon mental, qu’elle a des valeurs primordiales en compétition. A la mi-temps, le discours était plutôt de mettre plus de jeu, mais c’est difficile avec ces Toulonnais qui sont spécialistes dans l’art de contrecarrer les offensives adverses. Ils défendent très bien. Au-delà de la victoire, ce soir, c’est notre capacité à se remettre en question et au travail que je retiens. »

Vincent Clerc : « Il y avait de l’émotion, mais comme chaque année. Il y a toujours de l’émotion quand des joueurs qui ont marqué l’histoire du club changent de club ou arrêtent leur carrière. Pour eux comme pour les autres. Mais cette émotion permet aussi de se transcender. Il ne faut pas tomber dans l’excès d’émotion, mais cela permet de se motiver, et de chercher des valeurs en nous qui nous ont permis de décrocher un nouveau titre. »

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