Cruel compte à rebours pour le Stade Français
Pour la ministre des Sports, cela ne fait aucun doute, "il faut" sauver le club parce que le Stade Français est une grande équipe". Elle rappelle également dans l'émission "Preuves par 3" de Public-Sénat/AFP, que "c'est probablement Max Guazzini (le président) qui a fait le plus pour refaire du rugby une grande fête, pour développer un concept radicalement nouveau". Mais surtout, la ministre estime que la "date limite" de lundi est "en réalité liée à une réunion de la DNACG (Direction nationale d'aide et de contrôle de gestion de la Ligue nationale de rugby)". Sur ce point, Mme Jouanno se veut plutôt rassurante. "Mais la DNACG n'est pas un coupeur de tête, par définition ils peuvent prendre en considération cette mésaventure, très ennuyeuse, qui est arrivée à Max Guazzini et à Bernard Laporte", associé à la Facem via la société "Rugby développements" (voir notre enquête sur la Facem).
Mais la réalité est bien là. Si les fonds ne sont pas trouvés rapidement, le Stade Français risque bel et bien de se retrouver relégué en Pro D2, voire en Fédérale 1... Tout dépendra des garanties bancaires apportées. Pour la ministre des Sports, "d'autres échelles de sanctions dont par exemple la réduction de la masse salariale" étaient "d'autres possibilités". Car les dirigeants du club de la capitale s'étaient montrés ambitieux, très ambitieux au niveau du recrutement. Les venues de joueurs vedettes tels que Byron Kelleher, Felipe Contepomi, Paul Sackey et bien d'autres, représentent une masse salariale très imposante.
De plus, la faillite de la régie publicitaire Sportys a provoqué un déficit d'au moins cinq millions d'euros au terme de la saison 2010-2011. Devant cette évidence, Max Guazzini a bien du mal à rester zen. "Si on ne trouve pas l'argent, on est foutu", a-t-il d'ailleurs lancé après avoir porté plainte pour escroquerie à l'encontre de la Facem. "Tout le monde peut venir au Stade Français. Soit pour intégrer le tour de table, soit pour prendre la majorité du club. (...) Moi, je partirai, je cède la place à qui la voudra bien", avait même déclaré Max Guazzini. Pour éviter le pire, les dirigeants parisiens tentent donc de relancer une sorte d'appel d'offres. "Il y a des pourparlers, c'est tout ce que je peux dire à ce stade", a expliqué Max Guazzini. Le temps lui est compté.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.