Clermont sombre à Montpellier
L'équipe de Fabien Galthié, qui n'avait plus occupé la tête depuis octobre 2010, réaffirme ses ambitions quinze jours après sa démonstration devant le Stade Toulousain (25-0). Elle confirme ainsi sa souveraineté à domicile malgré le nul concédé devant Toulon (22-22) et efface la défaite concédée à Perpignan (28-16) la semaine précédente. Clermont, déjà battu à Oyonnax (30-19) et Paris (23-16), a visiblement du mal s'exporter après sa troisième défaite consécutive à l'extérieur. Privé du demi d'ouverture Bock James, remplacé par Radosavljevic totalement à côté de son match, a subi une véritable déroute. Face à Morgan Parra, demi de mêlée de l'équipe de France, le numéro neuf de Montpellier Jonathan Pélissié a une fois encore ébloui la rencontre. Déjà décisif face au Stade toulousain, il a inscrit 31 points et a agrémenté sa brillante performance personnelle de deux superbes essais, marqués lors de la première période.
Pelissié tutoie le record
Pelissié a terminé à un point du record de points marqués par un joueur dans un match de Top 14, codétenu par Cédric Rosalen (32 points avac Narbonne contre Montauban en 2006-07) et Benjamin Boyet (32 points contre Agen la saison dernière. Au côté de Trinh-Duc, lui aussi auteur de deux essais, il a porté l'équipe héraultaise, survoltée et inspirée d'un bout à l'autre. Présent dans les rucks, agressif en défense, Montpellier survolait la première période. Il exploitait dans un premier temps les fautes auvergnates pour se placer en tête grâce à trois pénalités. Puis, comme devant le Stade toulousain, quinze jours plus tôt, Pélissié réalisait deux exploits personnels. A la 25e minute, au bout d'une course de quarante mètres et d'un crochet sur Sivivatu, il transperçait la défense de Clermont. Six minutes plus tard, il récidivait en jouant rapidement une pénalité à la main, récupérait son petit coup de pied pour réussir un doublé. Peu après la reprise, sur un ballon de récupération, le demi d'ouverture Trinh-Duc ajoutait un troisième essai, synonyme de bonus offensif. A moins un quart d'heure de la fin, Trinh-Duc assurait le bonus de Montpellier, le second de la saison, après celui décroché face à Toulouse.
Réactions
Vern Cotter (entraîneur de Clermont): "C'est une défaite collective. On a été battus un peu partout dans ce match. Montpellier a été meilleur que nous. On n'a pas pu avoir une emprise sur l'adversaire. Je n'en veux pas aux joueurs. Cela arrive dans une saison un match comme ça. Ils ont un peu de réussite, ils avancent. On va repartir la semaine prochaine en regardant bien notre performance. On avait bien préparé le match, mais on n'a pas réussi à faire ce qu'il fallait. On a été sous pression et on n'a pas réussi à réagir."
Jonathan Pélissié (demi de mêlée de Montpellier): "C'est une très belle soirée pour tout le monde. Tout était de mon côté. On savoure tout particulièrement ce genre de soirée. Je ne sais pas si on fait peur, ce n'est pas notre objectif. Mais, il est très bon de prendre le bonus offensif, surtout devant des équipes comme ça. Maintenant, nous devons être réguliers en montrant un autre visage que la semaine passée face à Perpignan. Nous devons montrer ce visage chaque week-end."
François Trinh-Duc (demi d'ouverture de Montpellier): "C'est une très bonne soirée. On a pris du plaisir sur le terrain. On a produit du jeu, on est resté solidaire en défense en fin de match quand Clermont a réagi. On est une équipe un peu en réaction. A domicile, cela se passe plutôt bien, à l'extérieur on fait de mauvaises prestations. On va se concentrer sur le prochain match à Paris, un déplacement périlleux. J'espère que l'on va cesser de faire le yoyo. J'espère que la défaite à Perpignan est seulement un accident. Pour viser le haut du tableau, nous devrons réussir à être plus régulier."
Julien Bonnaire (capitaine de Clermont): "On a été pris par une belle équipe de Montpellier. Il y a toujours un match dans la saison où l'on prend une belle fessée. A nous de continuer à travailler. Si à chaque fois que l'on perd un match c'était la crise, il y aurait la crise dans beaucoup d'équipes. C'est une remise en question, c'est tout. Montpellier, qui a réussi tous les coups, était plus fort dans ce match. On a subi les impacts, on a été en retard sur tous les impacts. Il nous manquait la base du rugby. Cela fait toujours mal de prendre 40 points. Qui n'a pas pris quarante points?"
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