Biarritz sur sa vague chez les Saracens ?
L'opération "sauvons le BO" a été lancée en décembre. Pour le moment, Serge Blanco, son président, a bien constaté les nets progrès de ses troupes, qui ont enchaîné à une belle performance contre Toulon (25-6) un succès précieux et plein de courage à Agen (15-6). Avec des vertus retrouvées et malgré l'absence, encore, d'Imanol Harinordoquy, toujours blessé, le Biarritz Olympique a un peu redressé la tête en championnat, pour se sortir de la zone de relégation. Mais rien n'est gagné. Et en Coupe d'Europe, si tous les espoirs demeurent permis, ils pourraient s'envoler en cas de mauvais résultat chez les Saracens. C'est contre eux que les Biarrotz avaient livré un premier match intéressant cette saison, ponctué d'une victoire (15-10) pleine de promesses. Il faut désormais les tenir.
Pour le BO, ça passe ou ça casse. Et il n'y aura pas d'autres alternatives que la victoire sur le pré londonien car avec "la boulette de Trévise" (défaite 26-30) comme l'a qualifiée le directeur de rugby Patrice Lagisquet, les Basques auraient peu de chances de décrocher un des deux billets de meilleurs seconds avec seulement trois victoires au compteur (Saracens, Trévise et éventuellement les Ospreys dimanche prochain à domicile). Le défi est donc immense pour les hommes du président Serge Blanco, qui comptent deux points de retard sur le champion d'Angleterre en titre, actuellement deuxième de ce championnat, qui de son côté ferait un énorme pas vers la qualification directe s'il s'impose dimanche, avant une officialisation prévisible à Trévise la semaine prochaine.
Solidité, réalisme, la base pour gagner
Si Biarritz, 12e ex aequo du Top 14, a les armes pour inquiéter les Sarries - il l'a prouvé à l'aller (15-10) en réalisant une performance "de très haut niveau et très plaisante au niveau de la dimension du jeu", selon Lagisquet - il devra associer excellence et réalisme pour décrocher la timbale. "Il faut garder la solidarité et l'état d'esprit qui nous animent depuis quinze jours, estime le pilier Fabien Barcella. Défense, occupation et conquête ne suffiront pas contre les Britanniques, c'est une certitude. Il faudra mettre du volume de jeu, être capables de tenir le ballon, enchaîner les grosses séquences défensives, passer à un niveau supérieur d'exigence dans notre jeu". A Aguilera, les Basques avaient été portés par leur capitaine Imanol Harinordoquy, blessé depuis un mois au ménisque et remplaçant dimanche. A Vicarage Road, ils compteront avant tout sur Yachvili, leur demi de mêlée qui a changé leur destin depuis son retour fin décembre. Cela sera-t-il suffisant pour 'bouter les Anglais' de la première place, eux qui ont préparé ce choc en allant passer une semaine au Cap, en Afrique du Sud, où devait initialement avoir lieu ce match ?
"Nous ne pouvions pas mieux nous préparer", a confié le directeur du rugby Mark McCall. "Nous avons profité d'installations et d'un climat fantastiques. Nous avons pu couper un peu avec le rugby et recharger les batteries avant ce match contre une des grandes équipes européennes. Biarritz est dans les trois derniers du Top 14, mais cela ne reflète pas la valeur de cette équipe qui vient de remonter de la dernière place grâce à deux victoires. Je suis sûr qu'elle va continuer".
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