Berbizier et le Racing, c'est fini ?
C'était inéluctable. Depuis le bras de fer qui avait opposé Pierre Berbizier à une grande partie du vestiaire, l'avenir du technicien était compté au Racing-Métro. Les départs de son frère Philippe, de Simon Mannix, de Sébastien Chabal, les arrivées de Gonzalo Quesada ou temporairement de Didier Retière à la rescousse, n'avaient pas changé la dynamique la saison dernière. Avec Patricio Noriega et Simon Raiwalui pour l'entourer, l'Argentin semblait sans besoin de recours à celui qui était devenu directeur du rugby durant l'intersaison. Les probables arrivées du duo de techniciens Laurent Labit et Laurent Travers, de Castres, ne pouvaient qu'aboutir à son départ. Selon Le Parisien, l'annonce a été faite à l'intéressé et aux joueurs en début de semaine, par Jacky Lorenzetti, le président du club. Elle n'est pas encore officielle.
La clarification du projet futur
Si c'est le cas, le moment n'est pas dénué de sens. Voici quelques jours, les entraîneurs Labit et Travers ont officiellement annoncé qu'ils ne resteraient pas à Castres la saison prochaine. La semaine dernière, le tout nouveau centre d'entraînement et de formation du Racing a été inauguré au Plessis-Robinson, une structure ultra-modèle que le Racing a intégré depuis le début de la saison. Et dans le même temps, le projet d'Arena 92, le nouveau stade devant sortir de terre à Nanterre en 2015, ne se trouve plus confronté qu'à un recours devant la justice. Et Jacky Lorenzetti, pour l'une des premières fois, a bien précisé que si ce recours l'empêchait de construire cette enceinte, il trouverait un autre endroit. Jusque-là, il avait plutôt menacé de quitter le club. Toutes ces évolutions sont de nature à pérenniser le projet sur le long terme, en apportant une plus grande lisibilité. Une logique qui sied bien à la personnalité de l'entrepreneur Jacky Lorenzetti, et qui est idéale pour apporter la confiance aux joueurs, aux techniciens comme aux sponsors.
Mis sur la touche, Pierre Berbizier n'occupait plus un rôle au premier plan. Le faire partir, après six années passées à Colombes pour faire remonter l'équipe en Top 14 et lui faire atteindre les demi-finales du Top 14, clarifie la situation.
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