Aurélien Rougerie (Clermont): "Je profite"
Vous avez 34 ans mais vous semblez reverdir!
Aurélien Rougerie: "Mes vieilles jambes essayent de tricoter encore un peu. On fait ce qu'on peut avec ce qui reste. J'essaye de me maintenir. J'ai des soucis aux lombaires que je soigne avec le staff médical et les préparateurs physiques. J'ai la chance aussi d'avoir des garçons de qualité à côté de moi sur le terrain donc ça me permet de mieux me préparer. Je profite. Je suis content de voir l'effectif tourner, de voir un groupe qui vit bien de l'intérieur. Ca se traduit par des bonnes performances le samedi et c'est très agréable. Ca rend le quotidien plus léger, même si le travail est là aussi."
Vous êtes donc parti pour 18 mois encore sur les terrains?
A.R.: "Pour l'instant tout va bien, on en reparlera au mois de mai (sourires). Ce que j'ai dit à Jean-Marc (Lhermet, le directeur sportif, ndlr), c'est que s'il a un souci avec moi, s'il trouve que mes performances sportives ne sont plus au niveau, évidemment que je ne ferai pas la forte tête à ne rien faire pendant un an. Mais je me lève toujours avec l'envie d'aller à l'entraînement et de continuer comme ça."
"Si je marque, ça prouve que l'équipe tourne bien"
Vous avez inscrit 91 essais en championnat, à dix longueurs du record de Laurent Arbo, cela vous titille?
A.R: "En 18 mois, c'est peut-être faisable (rires). Il y a Vincent Clerc qui est à 89 essais, juste derrière moi. Il a deux ans de moins que moi, je ne me fais pas d'illusion, il va dépasser le record sans problème. C'est un sujet de rigolade, pour l'anecdote ce serait sympa. Mais je n'en fais pas une obsession. Ca m'étonnerait que les gros, après un ballon porté, me filent le ballon dans l'en-but pour que je marque! Si ça marque, tant mieux, ça prouve d'abord que l'équipe tourne bien."
Etes-vous surpris du bon début de saison de l'équipe malgré le changement d'encadrement?
A.R: "Je n'étais pas inquiet. C'est vrai que l'on plaçait beaucoup d'espoirs et c'est chose faite, le discours passe. Pour l'instant, les intentions sont là. Mais la saison est longue, difficile et là on est un peu +au coeur de la meule+, avec la Coupe d'Europe. Il y a encore du temps."
Cela a-t-il été difficile d'abandonner le capitanat à Damien Chouly?
A.R: "Ca ne m'a pas demandé du tout d'effort. Ca s'est fait naturellement. J'essaye d'aider un peu Damien, de l'aiguiller. Il fallait passer le témoin et dire aux plus jeunes de prendre leurs responsabilités. Je garde un rôle important sans être vindicatif."
"Il faudra cravacher"
Pensez-vous encore au XV de France?
A. R: "Je suis le premier supporteur de l'équipe de France. On a besoin d'avoir une vitrine qui gagne. Pour moi, pour l'instant je me concentre sur le club et on verra ce qu'il se passe... Je n'ai absolument pas de contact (avec l'encadrement des Bleus) comme ça je peux dormir tranquille (rires)."
Comment abordez-vous la réception de Brive samedi?
A.R: "C'est un peu le piège pour nous après le match correct contre Toulouse. Il y a un risque de décompression, il va falloir être sérieux, attentif et concentré. Ils ne vont pas venir cueillir des girolles. Il faudra cravacher, surtout qu'on a fait l'effort d'aller gagner là-bas en début de saison. C'est toujours dangereux contre nos amis +coujous+, et derrière ils ont des pattes, j'en sais quelque chose !"
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