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Tournoi des Six Nations : l'Angleterre assure mais ne se rassure pas contre l'Italie

Surprise par l'Ecosse la semaine passée, l'Angleterre a redressé la barre face à l'Italie samedi 13 février, à Twickenham (41-18). Score trompeur, tant la manière a laissé à désirer. Face à des Transalpins aussi combatifs que limités, les partenaires de Jonny May ont souvent balbutié leur rugby.
Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
L'Italien Brex plaque l'ailier anglais Jonny May le 13 février 2021 à Twickenham  (ADRIAN DENNIS / AFP)

Les semaines passent, et la Rose semble perdre irrémédiablement ses pétales. Déjà méconnaissables face à l'Ecosse la semaine passée, les Anglais ont de nouveau paru empruntés, voire parfois complètement amorphes. Comme face au Chardon, ils ont raté leur entame, laissant à l'Italie le droit de rêver. Sans complexe, oubliant son passif dans un Tournoi où sa présence est de plus en plus contestée (12 victoires pour 67 défaites depuis 2000), la Squadra profitait donc de l'apathie anglaise pour enfoncer le couteau dans la plaie grâce à Ioane dès la troisième minute ! 

Cet essai avait au moins le mérite de tirer la sonnette d'alarme dans les têtes anglaises. Les vice-champions du monde et tenants du titre dans le Tournoi ne pouvaient se faire maltraiter plus longtemps par cette Italie tout de même... Farrell au pied puis Hill au ras après une succession de picks and go aussi disgracieux qu'efficaces, redonnaient l'avantage au XV de la Rose.

Les ailes déployées

Si Garbisi entretenait un temps la flamme en égalisant à la 20e, les hommes d'Eddie Jones déployaient leurs ailes avant la pause. Des ailes nommées Watson et May. Anthony Watson, diamant brut trop souvent sevré de ballons dans le système anglais, retrouvait ainsi tout son éclat sur un crochet intérieur qui pétrifiait les deux derniers défenseurs italiens. Puis son compère de l'aile opposée, Jonny May, confirmait ses talents de finisseur pour punir une relance italienne inconsidérée et porter le score à 20-8 juste avant la pause. 

Même cause, même conséquence dès la reprise. Les Italiens dominaient, créaient du mouvement mais se faisaient cueillir en contre par Watson. Comme des bleus... azur. Jamais ils n'allaient revoir l'ailier supersonique qui scellait, cinq minutes après la reprise, le sort d'un match que les siens n'avaient pourtant jamais donné l'impression de maîtriser (27-11). 

Dès lors, et comme cela était malheureusement prévisible, les dernières défenses cédaient. La différence de puissance entre les deux packs se manifestait désormais pleinement et les avants anglais n'avaient plus qu'à terminer le travail de sape (Willis, 61e). L'essai d'Allan, remplaçant italien de luxe, rappelait si besoin était, que les partenaires de Maro Itoje n'y étaient pas complètement, malgré l'éclaircie de Daly. Il n'empêche. Face à un adversaire en plein doute, le XV de la Rose n'aura pas convaincu, loin de là. A l'image d'un Owen Farrell les épaules tombantes et une moue éternellement dubitative accrochée aux lèvres, les Anglais ne renvoient plus l'image d'une équipe conquérante. Crise de confiance passagère ou mal profondément enraciné ? 

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