Tournoi des Six Nations : cap sur l'Ecosse pour le XV de France
Finis les calculs d'apothicaire: pour empocher le vingt-sixième Tournoi de son histoire, le XV de France devra s'imposer avec le bonus offensif et inscrire 21 points de plus que son adversaire du jour.
Dans la compétition, un tel écart en faveur des Français face à l'Ecosse est arrivé huit fois, dont une lors de l'édition 2007 et un succès 46-19, avec six essais marqués et une performance XXL de leur ouvreur Lionel Beauxis (16 points). A l'époque, les Bleus de Bernard Laporte avaient remporté le Tournoi, en perdant une seule rencontre, en Angleterre (26-18), et devaient absolument s'imposer largement lors du dernier match pour être sacrés.
Bis repetita ? Fabien Galthié et ses hommes ne cracheraient sans doute pas dessus. S'ils sont encore en vie, ils le doivent d'abord à un essai de leur arrière Brice Dulin, à la 82e minute, qui a privé les Gallois d'un nouveau Grand Chelem.
Le final de ce Tournoi se disputera sans l'ouvreur Matthieu Jalibert, victime d'un choc au visage face aux Gallois et forfait pour vendredi. Il a été remplacé samedi dès la 30e minute par Romain Ntamack, qui effectuait son retour sur le terrain avec le XV de France, pour la première fois depuis fin octobre. C'est le Toulonnais Louis Carbonel (22 ans, 3 sélections), qui prendra sa place face à l'Ecosse.
Les "chasseurs de causes perdues", comme Galthié appelle ses joueurs, n'ont jamais aussi bien porté leur nom. Dominés, réduits à 14 et menés de dix points à dix minutes de la fin mais subitement "héroïques" selon leur capitaine Charles Ollivon, les Bleus ont vécu "une émotion très forte" (Anthony Jelonch) et "une explosion de joie" (Arthur Vincent) quand Dulin a plongé pour inscrire l'essai de la victoire. "Le bonheur sans limite... la joie. Je suis envahi de bonheur. C'est une piscine de bonheur", a surenchéri Galthié, qui n'a pas fait la fine bouche devant le caractère affiché par ses Bleus.
"Le summum, j'espère que ce sera la semaine prochaine"
Mais maintenant, il faut songer à l'Ecosse, à gagner et à marquer (beaucoup). "Le summum, j'espère que ce sera la semaine prochaine", a admis le centre Gaël Fickou.
"On a regardé le match de l'Ecosse (contre l'Italie 52-10, ndlr): c'est une très belle équipe, qui joue bien depuis pas mal d'années. On a été en difficultés contre eux ces derniers temps, même si on a gagné chez eux le dernier match. On sait que ce sera un match compliqué, qu'il va falloir gagner en allant chercher des points. On va le prendre étape par étape: d'abord essayer de gagner parce qu'ils ont des super joueurs, une équipe qui revit... On va se concentrer sur la victoire et après, on verra", a ajouté le capitaine de la défense française.
Les Anglais ayant finalement accepté de libérer leurs internationaux écossais, il y aura une véritable opposition au Stade de France vendredi: d'autant qu'en cas de succès, les coéquipiers de Finn Russell et de Stuart Hogg peuvent en effet viser la deuxième place, pour ce qui serait tout simplement leur meilleur classement depuis le sacre de 1999.
Pour les Bleus, dauphins de l'Angleterre l'année dernière, c'est une question d'honneur: "l'équipe a cru en son étoile, en son destin, en sa capacité à renverser la montagne", a salué Galthié. Avec ce XV de France, incapable de baisser les bras, rien n'est impossible.
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