Rugby : pour préparer son match face à l'Irlande, le XV de France tout en maîtrise face au Pays de Galles
Une équipe était née face au Pays de Galles en février dernier ; elle souhaitait se relancer ce samedi, face au même adversaire, après six mois marqués par la pandémie et les passes d'armes institutionnelles. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le XV de France version rajeunie n'a pas perdu ses bonnes habitudes de la fin d'hiver. Malgré un départ compliqué, la France a dominé le pays de Galles (38-21), une préparation idéale pour l'ultime match du Six Nations 2020 face à l'Irlande le 31 octobre prochain.
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La puissance de frappe de cette équipe a soufflé l’espace de dix minutes, comme une tempête sur les tribunes vides du Stade de France. D’abord en première période, lorsqu’à la demi-heure de jeu Virimi Vakatawa a eu une magnifique inspiration avec une passe dans son dos à Teddy Thomas, qui lui-même a fait le choix parfait en servant Antoine Dupont. C’est le Toulousain qui ira aplatir un deuxième essai consécutif, à la 35e minute. Puis en seconde période, avec deux nouveaux essais en dix minutes.
Alors que les Gallois s’étaient réunis depuis le 12 octobre, soit bien plus tôt que les Français, ces derniers ont montré des automatismes remarquables pour des joueurs qui se sont à peine vus sur les sept derniers mois. “On a fait un seul entraînement ensemble avant ce match... on peut être fiers, même si on peut faire beaucoup mieux”, a déclaré Fabien Galthié au micro de France tv sport à l'issue du match.
Certes, ces réflexes collectifs ne sont pas revenus immédiatement. Les Bleus ont été pris de court à l’entame du match. Est-ce le stade vide et l’immensité si particulière d’un stade de France à huis-clos ? Il n’a fallu qu’une minute à Halfpenny pour aller aplatir le ballon derrière la ligne, après une réception ratée de Grégory Aldritt et une belle combinaison des Gallois. Les Français semblaient alors hors du coup. Au sol, au soutien, les cadres du XV de France ont enchaîné les approximations et montré beaucoup d’indiscipline ; jusqu’à même se retrouver menés 10-0 au bout de huit minutes. L’essai de Cyril Baille à la 13e minute, après une belle percée de Romain Ntamack, n’a pas vraiment rassuré, même si l’écart s’est réduit au score.
Indisciplinés parfois, inspirés souvent
Preuve de leur indiscipline, l’arbitre avait sifflé neuf fautes en trente minutes de jeu. Au total, le XV de France a concédé 16 pénalités (contre quatre pour les Gallois). Si Dan Biggar, visiblement diminué par une blessure contractée dans les premières minutes du match, n’avait pas manqué 43% de ses coups de pieds, cette agressivité mal contrôlée aurait pu coûter plus cher aux Français.
Mais la flamboyance de leur jeu à mesure que le match avançait restait impressionnante malgré ces quelques ratés. Que dire devant le deuxième essai d’Antoine Dupont à la 35e, fruit d’enchaînements de passes spontanées et géniales, un peu à la néo-zélandaise ? Ou de cet essai de Charles Ollivon (66e), à la conclusion d’une action lancée par Dupont (encore lui) incroyable d’explosivité et de rapidité ?
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Pourtant, on a eu peur que la France retombe dans ses travers dans cette deuxième période. Fort d’une belle avance, les Bleus auraient pu se relâcher et, une nouvelle fois, se faire chiper la victoire dans les dernières minutes. Mais les hommes de Galthié ont encore montré que cette fébrilité mentale était enterrée. Place désormais au panache et à la vista des équipes qui jouent sans oublier de gagner.
En remportant ce choc face au XV de Poireau (38-21), les Bleus lancent une fenêtre automnale dense, avec une mini-Coupe du monde de sept semaines (24 octobre-6 décembre) et six matches : les Six Nations et l'Irlande, donc, le 31 octobre. Puis les Fidji, l'Ecosse et l'Italie, dans la Coupe d'automne des nations. Avant un dernier match de classement dans cette nouvelle compétition à huit équipes. Un mois et demi pour garder un cap dont ils semblent, au moins, avoir la maîtrise.
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