Cet article date de plus d'un an.

Six nations 2023 : préparation collective, places à prendre, volonté d'impressionner… A six mois de la Coupe du monde, une édition si particulière

A six mois de la Coupe du monde 2023, le Tournoi aura une saveur particulière pour les six sélections européennes engagées.
Article rédigé par Maÿlice Lavorel, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Le trophée du Tournoi des six nations avant le match entre la France et le pays de Galles, à Saint-Denis, le 2 février 2020. (FRANCK FIFE / AFP)

Un rendez-vous pour l’Europe, mais aussi pour le monde. Comme tous les quatre ans, le Tournoi des six nations, dont le coup d'envoi est donné le week-end du 4 et 5 février, se joue dans un contexte spécial. Six mois avant le coup d’envoi de la Coupe du monde, les enjeux sont multiples, à tous les niveaux, sans pour autant atténuer le prestige de la compétition.

En année de Coupe du monde, le Tournoi prend d'abord une autre dimension pour les joueurs. Ceux qui tournent dans la rotation de l’effectif veulent se montrer aux yeux du staff et faire leurs preuves. "Il y a des places à prendre dans le groupe pour le Mondial, et le Tournoi est le dernier moyen de se montrer dans un environnement compétitif", explique Vincent Clerc, consultant France Télévisions. L’ailier aux 67 sélections se souvient d’avoir vécu ces rendez-vous particuliers, en 2007 et en 2011, et du stress supplémentaire généré. "Tu te répètes : 'on est là pour le Tournoi, mais il y a aussi quelque chose derrière, il ne faut pas se manquer'".

Pour les tauliers et titulaires indiscutables plane aussi l’ombre de la blessure, qui mettrait en péril la participation au Mondial. "On prie pour que ça n’arrive pas, mais on ne peut pas non plus se laisser emporter par ça. Ne pas y penser, c’est le meilleur moyen de se préserver", rembobine Yannick Nyanga, consultant France Télévisions, qui a joué le Tournoi et le Mondial en 2015 sous le maillot bleu. La gestion des formes et des physiques sera fondamentale entre les deux compétitions.

Répétition générale

Au niveau du groupe, le Tournoi représente la dernière répétition générale avant de fouler les pelouses du Mondial. "Collectivement, c’est surtout la question de maintenir une dynamique, dans le cas des Bleus, il faut continuer dans une volonté de performer, de gagner, d’impressionner les autres", analyse Vincent Clerc. Les semaines de rassemblement et les matchs permettent de travailler, dans un cadre exigeant, le jeu, les automatismes et les combinaisons. 

Le XV de France lors d'un match amical d'entraînement à Capbreton, avant son entrée en lice dans le Tournoi des six nations, le 28 janvier 2023. (ROMAIN PERROCHEAU / AFP)

Pour les équipes, c’est aussi l’occasion de se tester face à des sélections qu’elles retrouveront à l’automne. Ce sera notamment le cas de l’Italie et de la France, placées dans le même groupe A du Mondial, et qui s’affronteront lors de la dernière journée de la phase de poules. Ici, les stratégies diffèrent, entre cacher ses forces pour ne pas trop en dévoiler, ou frapper un grand coup, se rassurer, et impressionner. Pour Yannick Nyanga, il n’y a pas de débat : "C’est le Tournoi, l’objectif est toujours de gagner. Ça reste le meilleur moyen d’engranger de la confiance", tranche-t-il. 

Un tournoi toujours prestigieux

Malgré le spectre de la Coupe du monde qui approche, pas question de galvauder le Tournoi. "On a tellement envie d’inscrire son nom au palmarès, de gagner ce trophée, c’est quelque chose de vraiment à part", assure Vincent Clerc. Les deux compétitions sont encore séparées de plusieurs mois, avec toute une saison de club à terminer, avant de se projeter sur l'épreuve planétaire. 

Surtout que ces tournois particuliers sont généralement une promesse de spectacle sur les pelouses. "Souvent, le contexte donne lieu à des tournois assez relevés. Dans mes souvenirs, ce sont de beaux tournois. Ça va être sympa à regarder", savoure déjà Yannick Nyanga. Le rendez-vous est pris. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.