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L'Italie débute son opération survie face au pays de Galles

La Squadra n'a plus trop le choix. Après quatre derniers tournois sans aucune victoire, l'objectif du nouveau sélectionneur, Franco Smith, est on ne peut plus clair : décrocher au moins un succès dans cette édition 2020 sous peine de voir la légitimité des Transalpins de plus en plus en plus questionnée. L'opération débute dès ce samedi par un périlleux déplacement à Cardiff pour affronter le pays de Galles en ouverture du Tournoi.
Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

A un moment, ça va finir par se voir... L'Italie n'a plus gagné un match dans le Tournoi depuis cinq ans (face à l'Ecosse). Les Azzurri restent sur quatre éditions bouclées avec cinq défaites à chaque fois. Le constat est terrible, si terrible que de nombreuses voix s'élèvent, et de plus en plus fort, au sein de l'IRB, pour réclamer l'éviction de l'Italie, ou, au mieux, un système de barrages qui permettrait à des nations comme la Géorgie ou la Russie d'avoir une chance de participer au Tournoi. 

Difficile de contester cette remise en cause. Passées les premières années de tâtonnement après ses débuts en grandes compétitions en 2000, passés les premiers motifs d'espoir et quelques victoires plus qu'encourageantes, la Squadra Azzurra n'a pas su suivre le rythme de ses adversaires et collectionne désormais les cuillères de bois. La bonne volonté des Italiens n'est absolument pas à remettre en cause mais ces derniers ont trop de lacunes techniques et physiques, pour espérer rivaliser 80 minutes avec les meilleures nations de l'hémisphère nord. 

L'exemple du Japon

Un nouveau Tournoi sans aucune croix dans la case victoire ferait tâche. C'est donc dans cet esprit d'arrêter l'hémorragie que Franco Smith a été appelé pour poser un garrot. A 47 ans, le Sud-Africain succède à l'Irlandais Conor O'Shea à un poste précédemment occupé par le Français Jacques Brunel. Le sélectionneur étranger, une monnaie courante en équipe nationale italienne, la fédération ayant précédemment tenté l'expérience avec le Sud-Africain Nick Mallett, le Français Pierre Berbizier et les Néo-Zélandais John Kirwan et Brad Johnstone. La multiplication de ces appels du pied à des coachs extérieurs a connu des succès divers et pose surtout la question de la qualité des techniciens locaux... 

"Nous voulons trouver notre ADN et exploiter nos points forts", explique Smith, qui arrive à la tête d'une Italie évincée dès la phase de poules de la Coupe du monde, dont le capitaine Sergio Parisse ne rentre plus trop dans les plans du nouveau staff et qui tirera sa révérence après un dernier match à Rome (face à l'Angleterre). "La seule chose vraiment en notre faveur, c'est que personne ne sait ce qu'on veut faire", a plaisanté le Sud-Africain la semaine dernière. Avant de prendre en exemple le Japon, quart-de-finaliste de la dernière Coupe du monde, qui a selon lui "prouvé qu'on peut construire une équipe performante en jouant sur ses qualités".

Comme attendu, c'est le talonneur Luca Bigi qui héritera du capitanat et qui tentera de relancer une équipe qui reste sur 22 défaites de rang dans le Tournoi et 22 essais encaissés lors de la seule édition 2019. Reste que Bigi et les siens auraient pu espérer un début plus clément que ce déplacement au Millenium Stadium pour amorcer la pompe de la victoire...

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