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Jacques Brunel : "On a donné une image positive"

"Maintenant qu'on y est, c'est passionnant": nommé sélectionneur fin décembre à un mois seulement du Tournoi des six nations, Jacques Brunel a redonné confiance au XV de France, 4e au classement final mais avec 3 courtes défaites. Confronté à la virée nocturne de certains joueurs après le revers en Ecosse (32-26), l'ex-manager de Bordeaux-Bègles, qui s'est exprimé à l'issue d'une réunion avec les entraîneurs des clubs du Top 14 lundi à Marcoussis, prend la mesure de la "vitesse" inhérente à sa fonction.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
  (CHRISTOPHE SIMON / AFP)

Votre bilan est-il positif ?
Jacques Brunel
: "Je suis satisfait sur beaucoup de choses, déçu du résultat pur. Déçu d'avoir perdu deux rencontres sur deux coups de pied dans les derniers instants (l'Irlande et le pays de Galles, NDLR). Satisfait vu le contexte qui n'était pas facile: les conditions de l'arrivée, d'une liste faite rapidement, de blessés, de joueurs - je ne vais pas revenir là-dessus - qui ont été sanctionnés. Malgré tout cela, on a réussi à donner une image positive."

Vous avez réussi à redonner confiance à un groupe démoralisé par une série de défaites...
JB
: "Je voulais que cette équipe se rapproche des meilleures. On disait qu'elle allait peut-être lutter pour la cuillère de bois. On a montré qu'elle pouvait peut-être ambitionner de gagner le Tournoi. On n'en était pas loin. On n'y est pas arrivé totalement, il manque des morceaux. Les dernières pièces... c'est dommage qu'on n'ait pas pu jouer encore trois ou quatre matches."

Quel instant de ce Tournoi retenez-vous ?
JB
: "Il y a deux moments qui sont un peu les mêmes mais qui ont des résultats différents. Le premier, c'est les dernières minutes face à l'Irlande (défaite 15-13 sur un drop de Sexton après la sirène, NDLR), où je pense qu'on a gagné et je suis persuadé que je peux descendre sur la pelouse, et ça dure cinq minutes. Je n'ai pas pu descendre, on a perdu... Le second, c'est une minute avant la fin contre l'Angleterre (victoire 22-16), où je pensais que c'était gagné, et il a fallu attendre jusqu'à la fin (Beauxis n'a pas réussi à dégager en touche et la France est restée cinq minutes à la merci d'un essai anglais). Cette fois-ci, ça a été positif."

A titre personnel, qu'est-ce qui a été le plus dur ?
JB
: "Le plus dur, c'est la vitesse des événements. Vitesse à laquelle moi je suis arrivé, à laquelle il a fallu fournir une liste, à laquelle cette liste a changé, vitesse par rapport à la pression à laquelle il fallait résister, vitesse à laquelle on a réussi à construire une assise solide, notamment sur l'état d'esprit."

Etiez-vous préparé à cela ?
JB
: "Ah non, pas du tout, je vous assure (rires). Je n'en avais pas l'ambition non plus, je ne demandais rien, j'étais bien. Mais bon, maintenant qu'on y est, c'est passionnant."

Avec le recul, l'affaire d'Édimbourg était-elle un mal pour un bien ?
JB
: "Je ne dis pas cela. Je crois que c'était ce qu'il fallait faire. Pas plus."

Votre prochaine étape, c'est la tournée de juin. Que peuvent faire les Bleus en Nouvelle-Zélande ?
JB
: "On sait que le contexte est toujours difficile au mois de juin, en fin de saison. On sait que les finalistes (du Top 14) ne seront pas du premier match. Mais notre ambition restera toujours la même: c'est d'être près des meilleurs. Et les meilleurs, ce seront eux. On va essayer, là aussi, de monter d'un cran."

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